Gabon : Quelles priorités pour Lee White, le nouveau ministre des Forêts et de l’Environnement ?

Lee White, le nouveau ministre des Forêts et de l'Environnement, prêtant serment devant le président Ali Bongo Ondimba jeudi 13 juin © DR

A l’instar des autres membres du gouvernement mutés ou promus suite au remaniement ministériel du 10 juin dernier, le nouveau ministre des Forêts, de la Mer et de l’Environnement, chargé du Plan climat, a pris ses fonctions le 14 juin à l’issue d’une cérémonie de passation de charges.

C’est des mains de l’ex-ministre Délégué à l’Environnement, Franck Nguéma, et non du ministre des Forêts, Guy-Bertrand Mapangou, limogé suite à l’éclatement du Kevazingogate, que Lee White, le nouveau ministre des Forêts, a reçu ce vendredi ses charges. La cérémonie a eu lieu en présence du premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé, qui assumait temporairement les fonctions de ministre des Forêts depuis le limogeage de son titulaire.

Désormais ministre, Lee White a deux priorités : augmenter les aires protégées et réduire l’exploitation du bois aux seules concessions qui auront les moyens de se faire certifier FSC, sans galvauder ce label.

Il aura également la lourde charge de faire le ménage dans une filière secouée par la révélation début mai du détournement de plus de 350 conteneurs de kevanzingo, qui a coûté leurs postes au vice-président, au ministre des forêts, à une ex-ministre de l’Economie forestière, ainsi qu’à 13 hauts-fonctionnaires.

Lee White, scientifique réputé et respecté, est sans doute l’homme de la situation. L’interdiction d’exporter le kevazingo, c’est lui. L’interdiction d’exploiter l’ozigo, un arbre tropical dont les fruits sont consommés par la population, c’est lui également. L’obligation pour toutes les concessions forestières d’être dorénavant certifiées FSC, ce qui est sans équivalent dans le monde, c’est encore lui.