Lundi 2 avril à Douala, la capitale économique du Cameroun, les membres du Comité du commerce, des douanes et de l’immigration de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) se sont retrouvés pour une réunion de travail.
A l’issue de celle-ci, le comité a demandé au secrétariat de la Communauté (constituée de 11 pays : Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Congo, RD Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad, Sao Tomé et Rwanda) d’accélérer ses efforts pour la mise en oeuvre effective de la Zone de libre-échange de la CEEAC (ZLE/CEEAC).
Cette recommandation intervient alors que vient d’être adopté en mars dernier par 44 pays de l’Union Africaine le traité instaurant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
Dans le bilan qu’a fait à cette occasion de l’intégration commerciale en zone CEEAC, le comité du commerce, des douanes et de l’immigration de la CEEAC a fait remarquer que seuls trois pays sur onze (Cameroun, Congo et Gabon) ont inscrit dans leur droit, via leur loi de Finances respective, le « tarif préférentiel de l’espace communautaire », un préalable important en vue de l’application effective de la ZLE.
Avec une population d’environ 170 millions d’habitants, la CEEAC représente près de 15 % du marché africain. Mais l’Afrique Centrale demeure l’une des sous-régions du continent la moins intégrée, loin derrière l’EAC, la SADC ou encore la CEDEAO.
Toutefois, parmi les pays en pointe, le Gabon figure en bonne place. Le chef de l’Etat gabonais est d’ailleurs, à l’heure actuelle, le président en exercice de la CEEAC. Il entend mettre à profit son mandat pour accélérer la coopération au sein de cet espace sous-régional, non seulement en matière économique et commerciale, mais également sur le plan de la sécurité et du développement durable.