C’est ce qu’indique La Lettre du Continent dans sa dernière livraison, qui confirme par ailleurs que la filiale du groupe libanais Averda est sur le point de perdre le marché des ordures ménagères dans la capitale gabonaise.
Pacôme Moubelet Boubeya et Liban Soleman comptent parmi les dirigeants de la société Clean Africa. Le premier est un ancien ministre de l’Intérieur (2015-2016) ; le second fut le chef du cabinet du président Ali Bongo durant son premier septennat.
Le maire de Libreville, Léandre Nzué était mi-juin à Paris pour trouver un nouvel opérateur de gestion des déchets et de travaux de voirie pour sa ville.
Placée jusqu’à présent sous la tutelle du ministère de l’Intérieur qui exerce la police de la salubrité publique, la gestion des ordures ménagères incombera à partir de décembre 2019 aux maires, en vertu d’un nouvel acte de décentralisation.
Le groupe sud-africain Interwaste, ainsi que la société camerounaise Hysacam ont déjà fait des offres de services au maire de Libreville, croit savoir La Lettre du Continent.
Autre temps, autres mœurs
Le processus d’attribution du marché sera transparent et respectera rigoureusement le code des marchés publics, jure-t-on du côté de la mairie, où l’on précise que l’on se montrera très exigeant sur la qualité de service.
« Il y a sans doute eu des excès. Mais désormais, nous avons changé d’époque. Nous sommes entrés dans un autre monde », lâche un membre du conseil municipal de la capitale qui n’hésite pas à faire le parallèle entre Veolia et Clean Africa, toutes deux victimes de leur mauvaise qualité de service. Autre temps, autres mœurs.
