« Le Gabon n’est ni en crise, ni en cessation de paiement » (Jean Fidèle Otandault)

Jean Fidèle Otandault, le ministre du Budget et des Comptes publiques du Gabon

« Le Gabon n’est ni en crise, ni en cessation de paiement ». C’est ce qu’a rappelé aujourd’hui Jean Fidèle Otandault, le ministre du Budget et des Comptes publiques alors que le gouvernement vient de lancer une campagne de pédagogie sur les mesures inédites prises pour redresser les comptes publics.

C’est accompagné de son homologue chargé de la Communication et de l’Economie numérique, Guy Bertrand Mapangou, par ailleurs porte-parole du gouvernement, que le ministre du Budget et des Comptes publics a tenu un point presse ce jeudi 5 juillet.

Une prise de parole rendue nécessaire au moment où la réforme inédite des finances publiques entreprise au Gabon génère un grand nombre de fausses informations.

D’emblée, Jean Fidèle Otandault s’est montré rassurant, écartant les rumeurs de crise ou de cessation de paiement entendues ça et là.

Fausses informations et critiques irresponsables

« Le Gabon n’est nullement en crise, car un pays en crise est un pays qui ne produit plus. Un pays en crise ne paie plus ses fonctionnaires ou ne génère plus de croissance. Or sur l’année 2017, la croissance était positive dans notre pays », a rappelé le ministre, chiffres à l’appui.

De façon toute aussi catégorique, Jean Fidèle Otandault a écarté tout soupçon quant à une éventuelle cessation de paiement. Car pour qu’il le soit, encore faut-il que « le pays ne puisse plus faire face à son passif exigible avec son actif disponible. Or le Gabon ne se trouve pas dans cette situation puisqu’il dispose d’un actif disponible ».

Depuis la décision d’Ali Bongo Ondimba et de son gouvernement de prendre des mesures d’assainissement en profondeur des finances publiques, l’opposition tente de tirer à boulet rouge sur les réformes annoncées.

« On assiste à une campagne désolante de dénigrement de la part de l’opposition, mais aussi des syndicats, qui tente de manipuler l’opinion », indique un économiste depuis Port-Gentil, la deuxième ville du pays. « C’est irresponsable car l’intérêt du pays, ce n’est pas d’être bloqué pour rester dans l’immobilisme ; c’est d’être réformé en profondeur pour retrouver rapidement l’équilibre de nos comptes publics si l’on souhaite financer les dépenses d’investissement nécessaires pour l’avenir, ainsi que les dépenses sociales qu’attendent les populations », explique-t-il.