Gabon : le mea culpa de la BBC au sujet d’Ali Bongo

Le chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, sera de retour prochainement aux affaires, assurent son entourage © DR

Hier, la BBC publiait sur son site internet l’information selon laquelle la présidente du Sénat assurerait l’intérim en l’absence du chef de l’Etat, hospitalisé pour quelques jours encore à Riyad en Arabie Saoudite. Aujourd’hui, la radio britannique a reconnu son erreur et fait amende honorable. 

Jeudi 15 novembre au matin, dans un article publié dans la rubrique Afrique de son site internet, la radio britannique avait indiqué que la Cour constitutionnelle du Gabon avait habilitée la présidente du Sénat, Lucie Milebou Aubusson, à assurer l’intérim à la tête du Gabon en remplacement du président Ali Bongo, hospitalisé pour encore quelques jours à Riyad en Arabie Saoudite. Une information totalement erronée (lire notre article à ce sujet).

Tweet diffusé hier matin sur son compte en réaction par Dior Blaiseau, la directrice de la communication et des relations publiques du Sénat gabonais, en réaction à l’article de la BBC.

Pour la BBC, média réputé pour sa rigueur journalistique, il s’agit d’une bévue incroyable. 5 heures après sa publication, l’article a été retiré de son site internet. Aujourd’hui, en fin de matinée, la radio britannique a reconnu son erreur et s’est excusée auprès de ses auditeurs.

« Dans son édition matinale du jeudi 14 novembre 2018, BBC Afrique a annoncé la nomination du président du Sénat président par intérim du Gabon en l’absence du président Ali Bongo. La Cour constitutionnelle n’avait pas désigné un président par intérim comme nous l’avions indiqué. L’information a été corrigée dès que nous avons réalisé notre erreur et nous nous en excusons », a indiqué la BBC.

Certes, depuis l’hospitalisation du président gabonais, Ali Bongo, le 24 octobre dernier à Riyad en Arabie Saoudite, les fake news pullulent sur les réseaux sociaux. Un phénomène qui n’épargne pas les médias les plus sérieux qui, trop souvent, se contentent de reprendre les informations publiées ailleurs, fussent-elles non vérifiées (voir l’article du journal français Le Monde), voire interprètent de façon très subjective les informations qui leur sont communiquées (à l’instar de l’AFP qui a indiqué récemment que la présidence de la République gabonaise avait « reconnu implicitement la gravité de l’état de santé d’Ali Bongo », alors même que celle-ci venait de déclarer l’inverse, indiquant que la santé du chef de l’Etat allait en s’améliorant très sensiblement ; ou qui indique encore que la Cour constitutionnelle a modifié la Constitution alors que sa présidente, ainsi que de nombreux constitutionnalistes, ont clairement indiqué qu’il ne s’agissait que d’une précision apportée pour combler un vide juridique).