Gabon : L’Office national de l’emploi fait peau neuve pour lutter plus efficacement contre le chômage chez les jeunes

C'est la ministre du Travail, Madeleine Berre, ici en pleine conversation avec le président Ali Bongo Ondimba, qui défendra la réforme de l'ONE devant le Parlement © DR

L’Office national de l’emploi (ONE) a vécu. Il s’appellera désormais « Pôle national de promotion de l’emploi ». Un changement d’appellation tout sauf cosmétique qui s’accompagne d’une réforme en profondeur de l’institution. 

Le Conseil des ministres a adopté jeudi 29 avril un projet de loi portant réorganisation de cette structure publique créée en octobre 1993 dans le but, entre autres, d’assister les personnes dans leur recherche d’emploi ou d’une formation pouvant faciliter leur insertion ou réinsertion professionnelle. Le texte est attendu au Parlement dans les prochaines semaines.

Outre un changement d’appellation, les compétences de l’ex-ONE ont été revues et élargies afin de gagner en efficacité. « Cette réforme, inscrite dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT) vise à la modernisation et l’amplification du dispositif d’aide d’accès à l’emploi des jeunes et la mise en œuvre des mesures spécifiques prises par le gouvernement en matière d’insertion et de réinsertion professionnelles des demandeurs d’emploi », explique la ministre du Travail, qui est également porte-parole du gouvernement, Madeleine Edmée Berre.

Les nouvelles missions du Pôle emploi gabonais s’articuleront autour de quatre domaines d’intervention : le placement, l’employabilité, l’entrepreneuriat et l’intérim.

Plus d’efficacité à un meilleur coût

La réforme de l’ex-ONE vise également à rendre plus efficiente cette structure, autrement dit faire en sorte qu’elle rende un meilleur service à un meilleur coût. L’ordonnance ayant permis la reprise par l’Office des actifs du Fonds d’aide à l’insertion et à la réinsertion professionnelles (FIR) sera ainsi abrogée. L’objectif : rationaliser les ressources financières de l’ONE grâce à la réduction des charges de fonctionnement et un meilleur redéploiement des moyens alloués à l’institution là où ceux-ci sont le plus nécessaires.

L’ex-ONE devra, en parallèle, diversifier ses sources de revenus et développer ses ressources propres en rendant plus attractive son offre de service auprès du public et soutenir le dispositif d’aide d’accès à l’emploi pour atteindre les objectifs fixés dans le PAT. A titre d’exemple, elle percevra des frais de délivrance de l’agrément pour l’ouverture des agences d’emploi privées et des frais de gestion au titre du suivi administratif, d’immatriculation et des déclarations des bénéficiaires du dispositif d’aide à l’accès à l’emploi auprès des organismes sociaux.

Une petite révolution qui pourrait faire des émules ailleurs dans les services de l’Etat.