Gabon : Les ventes de manganèse en hausse de 6,4 % à 385,7 milliards de FCFA au premier semestre 2020

En dépit des conséquences économiques liées à la pandémie de Covid-19, l'exploitation de manganèse se porte bien au Gabon © DR

En dépit du contexte mondial défavorable lié aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, la production et la vente de manganèse se sont bien portées au premier semestre 2020 au Gabon.

Au cours du premier semestre 2020 au Gabon, les ventes de manganèse ont généré un chiffre d’affaires de 385,7 milliards de FCFA à fin juin 2020, en hausse de 6,4 % par rapport à la même période en 2019, indique une note de conjoncture du ministère de l’Economie.

Une performance, due à la hausse de la production nationale de minerais et d’agglomérés de manganèse de 43 % à 3,98 millions de tonnes, d’autant plus remarquable compte tenu du repli des cours mondiaux de manganèse de 21,9 % en moyenne (5 USD/dmtu contre 6,4 USD/dmtu en 2019) sur la période. En outre, les exportations et les ventes externes de manganèse ont augmenté respectivement de 51,8 % et 48,9 %.

Ces résultats solides s’expliquent, selon le ministère de l’Economie, par « la poursuite des progrès opérationnels, la flexibilité introduite par la nouvelle approche modulaire du programme d’expansion de la mine de Moanda et (les) performances réalisées sur les autres gisements, (ainsi que) la fiabilisation des équipements de transport ».

Même tonalité au niveau de l’emploi. Les effectifs dans la filière ont progressé de 7,4 % à 2125 agents permanents. La masse salariale s’élève, elle, à 25,7 milliards de FCFA.

Pour rappel, le Gabon est le deuxième producteur mondial de manganèse. Comilog, filiale du minier français Eramet, est le principal exploitant de ce minerai dans le pays via la mine de Moanda (Haut-Ogooué, est). Suivent l’indienne Nouvelle Gabon Mining, qui exploite une mine à Okondja et Franceville (Haut-Ogooué, est), et la chinoise Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou (CICMHZ), active à Ndjole (Moyen-Ogooué, centre du pays).

Récemment, suite aux propos du coordinateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, un débat a été ouvert au sujet d’une répartition plus équitable des revenus tirés de l’exploitation des matières premières entre les multinationales et l’Etat gabonais (lire notre article). Le manganèse est concerné, tout comme le pétrole, l’or ou encore le bois même si c’est dans une moindre mesure, le secteur ayant opéré depuis une dizaine d’années déjà sa mue.