Gabon : Le nombre d’usines de transformation dans la filière bois a doublé en dix ans

Le ministre de l'Environnement et des Forêts, Lee White, nommé le 13 juin dernier (de dos) © DR

Le nombre d’usines de transformation du bois au Gabon est passé de 80 à 155 entre 2009, année où l’interdiction d’exporter des grumes de façon brute a été décrétée, et 2018, selon les dernières statistiques du ministère de la Forêt.

Et cette tendance positive n’est pas prête de s’interrompre. D’ici la fin de l’année, la filière attend la création de 80 autres unités de transformation.

En sept ans, le volume de bois transformé dans le pays a presque triplé : de 280 000 m3 en 2010 à 738 000 m3 en 2017. La Zone économique spéciale de Nkok, qui comprend un cluster bois, fournit à elle seule 400 000 m3.

Pour l’essentiel, le bois transformé au Gabon est destiné à l’exportation. Mais il y a mieux. Ce mois-ci, pour la première fois de son histoire, le Gabon a importé du bois d’Asie pour le transformer sur place. Un tournant majeur.

En dix ans, le pays est passé d’exportateur de grumes bruts à importateur d’essences précieuses en provenance d’Asie pour les transformer sur place. C’est en 2010 en effet que le président Ali Bongo a décrété l’interdiction de l’exportation des grumes bruts. Ceux-ci doivent désormais subir plusieurs transformations localement avant de pouvoir être envoyés à l’étranger.

Représentant 60 % du PIB (hors hydrocarbures), le secteur forestier est l’un des piliers historiques de l’économie du Gabon, un pays recouvert à près de 80 % par la forêt. Il est aujourd’hui le deuxième pourvoyeur d’emplois avec 10 000 postes, derrière la fonction publique.