Cette démission est intervenue quelques jours seulement avant un nouvel incident survenu dans la nuit de lundi à mardi entre les gares de Milolé et Moyabi.
La démission de Patrick Claes a été acceptée par le conseil d’administration de l’entreprise qui s’est réuni le jeudi 14 juin dernier. En attendant la nomination de son successeur, c’est le Gabonais Christian Magni qui assure l’intérim.
Depuis le début de l’année, les incidents se sont multipliés sur l’unique voie de chemin de fer du pays. Le dernier a eu lieu dans la nuit du lundi au mardi 18 juin dernier avec le déraillement d’un train minéralier affrété par la COMILOG. Depuis, tous les trains sont à l’arrêt, l’accident ayant sérieusement endommagé la voie.
La SETRAG, ex-entreprise publique, a été cédée au groupe français Eramet-COMILOG en 1999. Celle-ci assure l’exploitation de la voie de chemin de fer qui fait l’objet d’un projet de rénovation depuis plusieurs années.
Long de 650 km, le Transgabonais souffrirait à la fois de la vétusté de son infrastructure, d’une grande instabilité des sols sur certains tronçons, ainsi que d’un trafic croissant. Chaque année, c’est près de six millions de tonnes de minerai de manganèse, plusieurs milliers de tonnes de bois et d’autres marchandises et surtout qui transitent par ce qui reste encore à ce jour l’unique voie de chemin de fer du pays.
