Celle-ci s’élève désormais à 157,7 milliards de francs CFA contre 159,8 un an plus tôt. C’est la conséquence de la réforme de l’Etat et des finances publiques d’une ampleur inédite, initiée mi-2018, qui a permis au Gabon de faire passer en l’espace d’un an les effectifs de la fonction publique sous la barre des 100 00 agents.
La déflation de la masse salariale au sein de la fonction publique fait suite à la baisse du nombre de fonctionnaires. Désormais, ceux-ci ne sont plus que 97 110 contre 104 000 un an plus tôt, renseigne la dernière note de conjoncture sectorielle élaborée par la Direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale (DGEPF).
Dans le détail, la baisse des traitements concerne l’administration des transports (-10%), du développement (-9,1%), des pouvoirs Publics (-5,7%), de l’économie (- 5,2%), du social (-3,1%), de l’administration générale (-3,0%) et de l’éducation (-0,1%). Les domaines régaliens (police, justice, défense) ont, eux, été sanctuarisé afin de répondre à la demande citoyenne d’autorité de l’Etat, particulièrement forte.
Pour les finances publiques gabonaises, cette dynamique de baisse de la masse salariale de la fonction publique est une bonne nouvelle. Le traitement des fonctionnaires constituent en effet le premier poste de dépense de fonctionnement pour l’Etat. Sa baisse redonne donc de l’air aux finances publiques et permet à l’Etat de retrouver des marges de manœuvre pour financer ses dépenses d’investissement, ainsi que les dépenses sociales, tout en recourant dans une moindre mesure que par le passé à l’endettement.
En 2019, la dette gabonaise ne s’élève plus qu’à 60 % du PIB contre 64 % en 2016. Une trajectoire saluée par l’agence de notation internationale Moody’s qui a récemment relevé la note de la dette souveraine gabonaise (lire notre article).
