Gabon : Jean-Fidèle Otandault sur le pont alors que le FMI est attendu à Libreville en mars prochain

Le ministre du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault © DR

Avant la grande revue prévue en juin 2019, une mission du FMI est attendue dans la capitale gabonaise pour une nouvelle mission d’évaluation du Plan de relance économique (PRE). 

Branle-bas de combat au ministère du Budget et des Comptes publics en ce début d’année, piloté par Jean-Fidèle Otandault. Une mission du FMI arrivera au Gabon au mois de mars. Il s’agira pour elle de s’assurer que le Gabon a réalisé les recommandations faites par le conseil d’administration du Fonds en décembre dernier.

Parmi ces recommandations, figurent en bonne place la liquidation de trois banques boiteuses (la Banque gabonaise de développement (BGD), la Banque de l’habitat du Gabon (BHG) et la Poste Banque) et l’apurement de la dette intérieure. Sur ce dernier point, le directeur général de la Dette, Hugues Mbadinga Madiya, a tenu à rassurer, rappelant récemment que 191 milliards de FCFA ont été décaissés au titre du paiement de la dette intérieure en 2018 et qu’une prochaine tranche serait remboursée prochainement aux entreprises gabonaises .

Si à Libreville on se dit serein quant à la venue de cette mission du FMI en mars prochain, c’est parce que celle-ci ne devrait être qu’une étape formelle avant le grand rendez-vous prévu en juin prochain. Une mission d’évaluation à l’effectif ettoffé devrait se rendre à Libreville pour faire le bilan à mi-parcours de l’aide financière octroyée au Gabon par le FMI dans le cadre d’un programme triennal, débuté en juin 2017 et qui prendra fin en juin 2020.

Le FMI avait accordé 642 millions de dollars au Gabon en 2017. Sur cette somme, 395,9 millions de dollars ont d’ores et déjà été décaissés. Il reste donc encore 247 millions de dollars à empocher pour Libreville, sans compter le surcroît de crédibilité en cas de succès de l’accord avec le FMI qui permettrait au Gabon de se financer à des conditions plus attractives sur les marchés financiers internationaux.

Les autorités gabonaises, Jean-Fidèle Otandault en tête, se veulent résolument optimistes. Boileau Yeyinou Loko, l’expert du MFI qui avait conduit la revue de novembre 2018 avait indiqué que le Gabon était l’un des meilleurs élèves du FMI en Afrique centrale. Un jugement fondé notamment sur l’ambitieuse réforme de l’Etat et des comptes publics initiée par le Gabon mi-2017 qui est aujourd’hui regardée avec attention par les pays voisins.