Gabon : En concertation avec le gouvernement, le patronat prend des dispositions pour limiter l’impact économique de la crise liée au Covid-19

Le président de la Confédération Patronale Gabonaise (CPG), Alain-Bâ Oumar © DR

Au Gabon, gouvernement et patronat dialoguent étroitement afin de convenir des mesures à prendre pour limiter l’impact économique lié à la crise du Covid-19.

Ne pas ajouter une crise (économique) à la crise (sanitaire).

Face aux risques de perturbations économiques liées à ce coronavirus, la Confédération patronale gabonaise (CPG) a mis en place un comité de veille et de concertation pour formuler au gouvernement ses propositions.

Certaines sont déjà en cours de discussion entre le gouvernement et la CPG au sein du Comité de crise Gouvernement / CPG qui a été mis en place pour fluidifier le dialogue entre l’Etat et le secteur privé.

D’autres, en revanche, en phase avec l’objectif de confinement progressif recherché par les pouvoirs publics, ont déjà fait l’objet d’un accord entre le gouvernement et le patronat. Il s’agit notamment de :

  1. la mise en congé des travailleurs non essentiels qui y ont droit et qui le souhaitent ;
  2. la mise en Télétravail des employés qui le peuvent ;
  3. l’organisation si possible du travail à mi-temps ou en rotation à la charge de l’entreprise ;
  4. la suspension des activités non essentielles.

La philosophie générale est d’assurer un maximum de protection sur le plan sanitaire, tout en veillant à préserver un minimum d’équilibre économique afin que le système continue de fonctionner, même si c’est à un rythme ralenti, explique l’un des responsables de la CPG.

« La mise en œuvre immédiate de ces mesures par toutes nos entreprises, en tenant compte bien sûr de certaines spécificités sectorielles, doit illustrer notre engagement aux côtés du gouvernement et des populations dans la lutte contre cette pandémie qui nous concerne tous, avec pour objectif principal pour ce qui nous concerne la protection de l’ensemble de nos collaborateurs et de notre clientèle tout en assurant la continuité de nos activités », a déclaré le président de la CPG, Alain Bâ Oumar.

Quant aux négociations relatives à la simplification de la procédure de mise en congé technique pour les entreprises véritablement sinistrées avec indemnisation des salariés via une contribution (de l’ordre de 30 % pour l’employeur et de 70 % pour les pouvoirs publics, réclame la CPG), elles sont à cette heure toujours en cours.