Gabon : Divergence de chiffres sur la dette publique avec la CDC ? Le directeur général de la dette s’explique (clairement)

Le Directeur général de la Dette au Gabon, Fernand Ngoussi © DR

En séjour à Douala, au Cameroun, dans le cadre de la promotion des titres publics du Gabon, le directeur général de la dette, Fernand Ngoussi a évoqué la question de la dette gabonaise chiffrée par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), fin janvier, à 7 000 milliards de FCFA, soit 75% du PIB.

La dette du Gabon se situe bel et bien à près de 6 500 milliards de FCFA, soit 65 % du PIB environ. Selon lui, le Gabon respecte encore le critère de convergence de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) qui prescrit que le seuil de la dette publique ne dépasse pas 70 % du PIB.

Une dette qui s’élève bien à 65 % du PIB et non à 75 %

Pour expliquer cette différence de chiffres, Fernand Ngoussi indique que la CDC incorpore à mauvais escient dans la créance publique, « la dette des entreprises non auditée ». Or, comme il le précise clairement, « la dette des entreprises avant d’être validée, il faut l’auditer. Mais les entreprises publiques ou collectivités que nous avons saisi nous ont parfois envoyé des créances qui ne relèvent pas comptablement de la dette. Cela relève simplement de leurs dépenses de fonctionnement dont la très grande majorité sera payée avec sans doute un retard (…) Ces entreprises ou collectivités n’ont pas pu payer un prestataire depuis un mois nous envoient ces factures. Or, ces factures, parce qu’elles seront dans la très grande majorité des cas payées même avec retard, ne peuvent être intégrées dans le calcul de la dette. Il n’y a pas défaut de paiement, mais simplement retard de paiement qui a vocation à être régularisé », explique le responsable.