Gabon : dans deux ans, l’Etat aura remboursé la totalité de sa dette vis-à-vis des entreprises locales

Le directeur de la Dette, Hugues Mbadinga © DR

« L’Etat gabonais a déjà remboursé 191 milliards FCFA sur 310 milliards dus au total aux entreprises du pays », a déclaré le directeur de la Dette, Hugues Mbadinga, devant un parterre de chefs d’entreprise. Au rythme actuel des remboursements, d’ici deux ans, l’Etat gabonais devrait s’être acquitté de la totalité de sa dette accumulée auprès des entreprises locales, réunies au sein du club de Libreville. 

Les entreprises gabonaises, réunies dans le cadre du Club de Libreville, se sont vues rembourser par l’Etat la somme de 191 milliards FCFA en 2018, a indiqué le directeur général de la dette, Hugues Mbadinga. Le reliquat, c’est à dire la somme restante qui leur est due, n’est donc plus que de 119 milliards de FCA.

Au terme d’un accord conclu en janvier 2018 dans le cadre du Club de Libreville, l’Etat, après avoir remboursé une première tranche significative de la dette accumulée auprès des entreprises locales, s’est engagé à décaissé chaque mois 5 milliards FCFA répartis entre différentes entreprises au prorata de l’ardoise due à chacune d’entre-elles.

A ce rythme, la dette restant due aux entreprises locales, d’un montant de 119 milliards de FCFA (310 milliards mois 191) doit être apurée dans le cadre du Club de Libreville dans un délai de moins de 24 mois.

« Il s’agit d’une exigence du FMI en contrepartie du soutien financier accordé dans le cadre d’un accord triennal conclu avec Libreville en juin 2017. Mais cela est également très positif pour l’économie : d’une part, cela améliore la santé financière des entreprises locales bénéficiaires de ces remboursements ; d’autre part, cela renforce la crédibilité de la signature du pays aux yeux des investisseurs internationaux. Le Gabon honorant sa parole, cela lui permettra d’emprunter à de meilleures conditions sur les marchés financiers », explique le directeur des études d’une grande banque basée à Libreville. C’est ce qui donne tout son sens, ajoute-t-il, au vieil adage : « Qui paye ses dettes s’enrichit ».