Gabon : Depuis l’arrivée d’Oyima et de Kerangall à la tête de la FEG, le secteur privé et l’Etat regardent (enfin) dans la même direction

Le président Ali Bongo Ondimba a reçu Henri-Claude Oyima et Christian Kerangall, respectivement président et vice-président de la FEG, ce vendredi 21 octobre 2022 en présence de quatre ministres © Facebook/Présidence Gabon

Depuis l’arrivée en août dernier de Henri-Claude Oyima (BGFIBank) et de Christian Kerangall (Compagnie du Komo) à la tête de l’ex-Confédération des entreprises gabonaises (CPG), rebaptisée depuis Fédération gabonaise des entreprises (FEG), les relations entre le secteur privé et l’Etat gabonais sont nettement plus fluides et la vision commune. 

« Le président de la République Ali Bongo Ondimba s’est entretenu ce vendredi 21 octobre au Palais Rénovation avec Henri Claude Oyima et Christian Kerangall, respectivement président et vice-président de la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG) », indique un communiqué de la Présidence de la République diffusé ce vendredi.

Les deux hommes ont été introduits auprès du président par le premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda qui a assisté à l’entretien aux côtés de trois autres ministres : Nicole Jeanine Lydie Roboty (Economie), Vincent de Paul Massassa (Pétrole) et Edith Ekiri Mounombi (Budget et Comptes publics).

« Cette séance de travail a été l’occasion pour le président de la FEG de faire un point sur les travaux de l’assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue le 10 octobre dernier, en présence du premier ministre et des membres du gouvernement », indique le communiqué de la Présidence.

Il a également été question de « parafiscalité, de la relance de l’économie à travers le règlement de la dette intérieure, de la journée comptable et du cas de la SOGARA », précise de même communiqué.

Changement d’ère

« Le président de la FEG a souligné la nécessité de proposer des solutions qui consistent à donner de la visibilité aux entreprises (sur le plan fiscal et réglementaire notamment, NDLR) et émis le souhait d’instaurer une meilleure collaboration avec le gouvernement en vue de contribuer efficacement au développement de l’économie nationale », conclut le communiqué.

Alors qu’elles étaient il y a encore quelques mois distantes, voire fraiches, les relations entre l’ex-CPG et les pouvoirs publics gabonais « sont désormais étroites et fluides », se réjouit un membre de l’organisation patronale. « Nous regardons dans la même direction car notre intérêt est commun. Une plus grande visibilité en matière réglementaire et fiscale permettra de renforcer l’attractivité du Gabon, d’y attirer plus d’investisseurs et donc de développer l’économie et l’emploi. Au final, c’est tout le pays qui va en profiter. S’il y a des problèmes, c’est ensemble, main dans la main, qu’il faut les régler. L’Etat et le secteur privé ne s’opposent pas. Au contraire, ils sont partenaires et ils ont destin lié », explique ce patron qui se réjouit de l’avènement d’une nouvelle ère avec l’arrivée en août dernier d’Oyima et de Kerangall. « On va enfin pouvoir rattraper le temps perdu et avancer ».