Le Gabon accueille le 4ème forum des fonds souverains des États membres de la BID dans un contexte de hausse des prix du pétrole

Le premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet, a inauguré le 9 mai 2018 à Libreville le 4ème forum des fonds souverains des pays membres de la Banque islamique de développement (BID), organisé en partenariat avec le Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS). Source : compte Twitter @GabonVision2015.

Mercredi 9 mai 2018 s’est ouvert à Libreville le 4ème forum des fonds souverains des pays membres de la Banque islamique de développement (BID), organisé en partenariat avec le Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS). Un événement qui se poursuit aujourd’hui et qui intervient à un moment favorable puisque les cours du pétrole, « carburant » principal de ces fonds souverains, repartent à la hausse. 

C’est le premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, qui a inauguré ce forum co-organisé par la Banque islamique de développement (BID) et le Fonds gabonais d’investissement stratégiques (FGIS). Une 4ème édition dont le thème est « la recherche des voies et moyens pour stimuler et créer une prospérité partagée ». 

L’intitulé des débats est un peu large. Pourtant, le sujet revêt une importance fondamentale comme l’a rappelé en préambule le chef du gouvernement gabonais. « Ce 4ème forum ne porte pas sur l’aide, mais sur la promotion et la consolidation des relations économiques entre pays membres de la Banque Islamique de Développement (BID), doté des fonds souverains. De plus, dans un contexte de crise, il est toujours important, d’avoir des opportunités qui permettent de renforcer les capacités de mise en œuvre de nos politiques publiques », a déclaré Emmanuel Issoze Ngondet.

S’appuyer sur ses propres ressources et ne pas toujours compter sur l’aide extérieur pour se développer, c’est précisément l’ambition de la BID depuis cinq ans. Celle-ci s’est en effet dotée d’une feuille de route claire qui vise à aider ses Etats-membres à créer plus d’emplois et à tirer davantage profit de l’exploitation de leurs matières premières. « L’institution financière islamique est passée d’une banque de développement à une banque de développeur. Cela dit, le problème ce n’est pas l’argent, mais ce que les pays membres doivent faire pour attirer les investisseurs », a indiqué à la tribune Bandar Mohammad Hajjar, le président de la BID.

Une manière élégante de rappeler à l’assistance la nécessité d’améliorer le climat des affaires, de renforcer les partenariats public-privé (PPP) et de procéder à la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire favorable à la promotion des investissements privés. Un préalable indispensable également afin de renforcer l’attractivité des investissements dans les pays concernés, un élément clé pour doper la croissance et la création d’emplois.

Contexte favorable

Ce forum s’ouvre à un moment propice pour les fonds souverains, aux rangs desquels figure le FGIS. Ces derniers sont en effet pour l’essentiel abondés par les recettes tirées du pétrole. Or, celles-ci depuis quelques mois repartent à la hausse en raison de l’augmentation du prix du baril de pétrole qui se situe désormais autour de 70 dollars . Pour le Gabon, à cette première bonne nouvelle, s’en ajoute une seconde : la découverte récente de plusieurs champs de pétrole offshore très prometteurs qui permettront au pays de relancer sa production, en déclin depuis plusieurs années. Tout cela permettra sans doute à moyen terme d’augmenter les capacités du FGIS. Restera alors à gérer au mieux cette manne dans une optique de long terme. Celle-ci doit en effet servir à aider le Gabon à préparer l’après-pétrole, ce qui passe entre autres par l’accélération de la diversification de son économie.