Gabon : 8 milliards pour la rénovation du Boulevard Triomphal à Libreville

Le boulevard Triomphal est l'un des axes les plus empruntés de Libreville © DR

Les travaux ont été lancés le 25 octobre dernier par le nouveau et très remuant ministre des Travaux publics, Justin Ndoudangoye. Un chantier qui illustre jusqu’à la caricature la nouvelle doctrine des autorités gabonaises en matière d’infrastructures.

L’un des axes les plus fréquentés de la capitale, qui s’étend sur trois kilomètres de long, méritait sans doute un coup de neuf. Jonché de nids de poule, le boulevard Triomphal Omar-Bongo devenait d’une pratique dangereuse pour les automobilistes, sans compter les inondations dont il était parfois l’objet. Un effet de l’âge puisque cet axe a été construit il y a déjà 42 ans.

« Compte tenu de l’état actuel du Boulevard triomphal baptisé Omar Bongo, il était plus qu’urgent de lancer ces travaux », a déclaré cette semaine Justin Ndoudangoye. Confiés à l’entreprise française Colas, ce chantier mobilisera entre 7 et 8 milliards de FCFA.

Le gros des travaux devrait durer entre 5 à 6 mois. Ils consisteront pour l’essentiel à changer le revêtement de la route existante, ainsi que les ouvrages hydrauliques. Les trottoirs seront refaits et les bordures du terre-plein central rehaussés pour éviter le passage des voitures qui causent des accidents.

Illustration de la nouvelle doctrine des autorités gabonaises en matière d’infrastructures

La réhabilitation du boulevard Triomphal Omar-Bongo illustre la politique volontariste, en même temps que la nouvelle doctrine des autorités gabonaises en matière d’infrastructures. Fini les éléphants blancs, ceux-ci appartiennent au passé. Priorité est donnée aux ouvrages à fort rendement sur le plan économique et social, autrement dit à ceux dont le coût est relativement faible par rapport aux retombées escomptées en termes de développement et pour l’amélioration du quotidien des populations. Il ne s’agit plus par ailleurs de faire sortir de terre ex nihilo des routes ou autres infrastructures de transport mais, dans la mesure du possible, de se reposer sur l’existant en réhabilitant, ce qui est davantage pertinent sur le plan économique comme écologique.