France-Gabon : l’AFD confirme son soutien au Plan de relance de l’économie (PRE) du gouvernement

Rémi Rioux, le directeur général de l'Agence Française de Développement (AFD). Source : compte Twitter @AFD_France.

« Entre le Gabon et la France, le temps est au beau fixe. » Ce jugement émane d’un diplomate français en poste à Libreville qui en veut pour preuve la récente décision prise par la délégation de l’Agence française de développement (AFD) de débloquer la deuxième tranche de sa contribution au financement du plan de relance de l’économie (PRE), l’un des projets phare du gouvernement gabonais. C’est ce qu’ont indiqué les responsables de l’AFD suite à leur récente mission d’évaluation au ministère du Budget et des comptes publics du Gabon.

Pour rappel, une convention de prêt d’un montant de 147 milliards FCFA avait été conclue fin 2017 entre l’Agence Française de Développement et le Gabon. Celle-ci couvre une période allant de 2017 à 2019. Une première tranche de 49 milliards FCFA avait été octroyée au mois de décembre dernier au titre de l’année 2017. Quant à l’année 2018, la tranche prévue pour cette période devrait être décaissée en plusieurs fois.

« Une première tranche, confirmée et octroyée, a été décaissée fin 2017. Il s’agissait d’une tranche de 75 millions d’euros. Et il est prévu une deuxième tranche de 75 millions d’euros au titre de 2018 si les conditions sont réunies », a déclaré Laetitia Dufay, la responsable de l’AFD au Gabon. Pour ce faire, « l’avancée du Plan de relance économique fait partie des éléments que nous regardons : les mesures mises en œuvre, leurs résultats, leurs impacts. Cela fait partie des critères de notre évaluation », a précisé Mme Dufay.

Le Gabon est engagé depuis plus d’un an dans un vaste plan de réforme de l’Etat, de réduction de sa dette publique et de modernisation de son économie. Le pays bénéficie à cet égard du soutien du FMI. Quant aux fonds débloqués par l’AFD, ils sont destinés en particulier à l’apurement de la dette intérieure. Un choix qui présente l’avantage d’abaisser le taux d’endettement de l’Etat tout en permettant aux entreprises gabonaises d’accroître leur compétitivité et de retrouver des marges de manœuvre pour, espèrent les pouvoirs publics, relancer la création d’emplois qui reste une priorité dans le pays.