Fake news : Non, le président du Syndicat national des professionnels des eaux et forêts au Gabon n’a pas été placé en « détention arbitraire »

Le président du Synapef, Didier Atome Bibang © DR

C’est pourtant ce qu’a affirmé Marc Ona Essangui, un activiste proche de l’opposition radicale, sur son compte Twitter ce matin. La réalité est pourtant bien différente. Explications.

Marc Ona Essangui est connu au Gabon pour son rapport pour le moins distant avec la réalité. Il vient à nouveau de le démontrer.

« Détention arbitraire du président du syndicat des professionnels des eaux et forêts. Les droits syndicaux menacés. C’est inacceptable », s’est-il insurgé ce mercredi matin sur son compte Twitter.

Une dramatisation à outrance dont l’activiste pro-opposition radicale, qui a vu hier l’action en justice qu’il avait introduite avec le collectif Appel à agir contre le président Ali Bongo Ondimba faire un flop (lire notre article), est coutumier et dont l’objectif n’est autre que de se victimiser pour attirer l’attention des médias occidentaux. Quitte à prendre, comme souvent, quelque distance avec la réalité…

Car, en l’espèce, celle-ci est bien différente que celle décrite par Marc Ona Essangui.

Le placement en garde à vue du président du syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef), Didier Atome Bibang, fait en effet suite à une plainte d’un de ses collègues syndicalistes au sujet duquel il avait publiquement déclaré détenir des preuves selon lesquelles celui-ci aurait été acheté par des forestiers pour la coquette somme de 350 millions de francs CFA.

Problème : le président du Synapef a été incapable de produire la moindre preuve à l’appui de ses allégations. Le syndicaliste diffamé a aussitôt décidé de porter plainte contre lui. D’où son placement en garde à vue. On est donc loin à nouveau de la détention arbitraire…

A noter que, dans cette affaire d’accusations de corruption, compte tenu de la gravité des faits allégués, le DG de l’Agence de la filière bois et le DG adjoint des Industries ont été entendus, de même que le ministre de l’Environnement et des Forêts, Lee White, comme il l’a indiqué ce jour sur Twitter en réponse au propos fallacieux de Marc Ona.