Environnement : Olam se plie aux exigences du Gabon en matière d’exploitation durable des palmiers à huile

Plantation d’huile de palme au Gabon © DR

L’association Table ronde pour l’huile de palme durable, dont l’objectif est de promouvoir la croissance et l’utilisation d’une huile de palme répondant à des critères précis de durabilité, vient de décerner à Olam Palm Gabon la certification RSPO pour sa plantation de Makouke.

Cette plantation, achetée en 2016 auprès de l’agro-industriel SIAT Gabon, couvre une superficie de 18 707 hectares. Vieille de 30 ans, la majeure partie de la plantation Makouke a été replantée avec des variétés résistantes à haut rendement.

« La surface plantée de la concession équivaut à 5 934 ha, dont 1 016 ha conservés en haute-valeur de la conservation (HVC). 11 244 ha supplémentaires sont réservés à la conservation et à l’utilisation de terres par des villages. Au total, c’est 65 % de la concession totale qui est protégée, la superficie restante est allouée aux infrastructures, notamment les installations, les routes et les logements », a expliqué Darshan Raiyani, le vice-président d’Olam International et responsable des plantations au Gabon.

Makouke est la 4ème plantation d’Olam à obtenir la distinction RSPO. Elle permet à la firme singapourienne de porter la superficie totale de ses plantations certifiées à 112 455 ha, soit 78 % du total de ses concessions de palmiers.

100 % de plantations certifiées d’ici 2021

« Makouke marque une nouvelle étape dans l’obtention de la certification RSPO pour toutes nos plantations au Gabon et vient concrétiser notre ambition d’être le premier producteur certifié d’huile de palme en Afrique », a fait savoir Darshan Raiyani, rappelant l’ambition de la filiale locale du groupe singapourien Olam international de certifier toutes ses plantations RSPO d’ici 2021.

Le Gabon a fait de la protection de l’environnement l’une de ses priorités en termes de politique publique. Tous les secteurs sont concernés, y compris l’huile de palme, rappelle le ministre des Forêts, de la Mer, du Plan environnement et climat, Lee White. « Au Gabon, nous nous orientons vers des directives plus strictes pour nous assurer que toutes les entreprises du secteur agroalimentaire suivent le même cheminement et en juin 2019, nous avons annoncé que la RSPO constituait la norme pour le développement de la palme au Gabon », a indiqué celui dont l’engagement en faveur de la protection de la nature est ancien.

Le Gabon, en pointe en matière de protection de l’environnement sur le continent africain

En Afrique, le Gabon est l’un des pays le plus en pointe en matière de protection de l’environnement. Sur ce terrain, ses efforts sont non seulement reconnus, mais récompensés. 

En septembre dernier, en marge de l’assemblée générale annuelle de l’ONU, la Norvège avait annoncé qu’elle accorderait au Gabon 150 millions de dollars (136 millions d’euros) dans le cadre d’un contrat de 10 ans signé avec Libreville pour « la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre due à la déforestation et à la dégradation, et pour l’absorption de dioxyde de carbone par ses forêts naturelles », selon un communiqué de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (Cafi), organisme lancé par l’ONU qui rassemble des pays d’Afrique centrale et des bailleurs de fonds occidentaux.

Un geste historique puisque le Gabon, dont le territoire est recouvert à près de 85 % par la forêt équatoriale, l’un des deux poumons verts de la planète, est le premier pays sur le continent africain à être payé par des fonds internationaux pour poursuivre ses efforts contre la déforestation.