Selon les données publiées par le ministère de l’Économie dans sa dernière note de conjoncture économique, la facture des importations du Gabon a baissé au cours de l’exercice 2021. Dans leur ensemble, les importations du pays ont enregistré un recul de 6,7 % pour se situer à 1234,7 milliards de FCFA en 2021.
Ce repli s’explique par la réduction des commandes des biens d’équipements et des biens d’énergie. Les importations de biens d’équipement ont régressé de 26,2 % à 356,2 milliards de FCFA du fait de moindres investissements dans les secteurs minier et forestier en particulier. Les achats de biens d’énergie ont reculé, eux, de 21,3 %, pour atteindre 61,9 milliards de FCFA, en raison notamment du fléchissement de la demande de la Société gabonaise de raffinage (Sogara) en produits pétroliers, principalement de gaz butane (-14,6 % en 2021).
A l’inverse, les commandes des biens de consommation finale ont cru de 4,9 % pour s’établir à 478,6 milliards de FCFA, alimentées par la hausse des commandes des produits alimentaires et celle des boissons. Dans le même temps, les importations des biens intermédiaires ont augmenté de 10,8 % en lien avec la reprise de l’activité économique.
Ces chiffres, en particulier la hausse des importations de denrées alimentaires, renforcent la nécessité de mise en œuvre d’une stratégie nationale visant à réduire la dépendance alimentaire du pays vis-à-vis de l’extérieur. Le gouvernement gabonais en a parfaitement conscience. À travers la mise en œuvre du plan d’accélération de la transformation (PAT) de son économie, celui-ci multiplie les initiatives, notamment dans le secteur agricole, afin que les Gabonais puissent, dès 2023, davantage consommer ce qui est produit au Gabon. Ce qui est opportun à la fois d’un point de vue géostratégique pour amortir les éventuels chocs extérieurs, pour la balance commerciale et pour l’emploi.
