Le Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) a rendu publique aujourd’hui la liste des candidats qui ont reçu son investiture pour les élections locales du 6 octobre prochain. Le taux de renouvellement y est très élevé, avec une forte proportion de femmes et de jeunes.
En matière de renouvellement de la classe politique, le PDG n’y va pas avec le dos de la cuillère. Après avoir investi 65 % de nouveaux candidats pour les législatives (6 et 27 octobre), le parti au pouvoir vient de rendre publique sa liste des prétendants pour les élections locales du 6 octobre. Le taux de renouvellement s’élève à plus de 80 %. Un chiffre sans précédent dans l’histoire du pays depuis la création du PDG il y a 50 ans (en mars 1968).
Conséquence de cette déferlante, le nombre de candidates n’a jamais été aussi élevé. En moyenne, sur l’ensemble du pays, 25 % de femmes ont été investies. Dans certains provinces, telles que l’Estuaire, ce chiffre atteint même les 30 %. La très grande majorité d’entre elles figurent en positon éligible, tout comme le sont d’ailleurs beaucoup de jeunes, très nombreux eux aussi à avoir reçu l’investiture du parti.
Laeticia Diweckou, Karine Arissani et Christian Magnagna parmi les personnalités à suivre
Parmi les personnalités à suivre à l’occasion de cette élection, Laeticia Diweckou, la jeune ministre chargé du Tourisme, qui sera tête de liste dans le 1er arrondissement de Lambaréné (Moyen-Ogooué).
A suivre également Karine Arissani, l’actuelle directrice générale de l’Agatour, très présente sur les réseaux sociaux, qui devra transformer sa notoriété digitale en capital électoral dans le 1er arrondissement de Franceville (Haut-Ogooué).
Enfin, Christian Magnagna, qui s’est récemment fait souffler l’investiture aux législatives par Hervé Patrick Opiangah à Mounana (Haut-Ogooué), a été désigné tête de liste pour ces locales dans cette même localité. Pour le ministre de l’Équipement, des Infrastructures et des Mines, il s’agit sans doute là d’un lot de compensation.
Au Gabon, les élections législatives (6 et 27 octobre) seront couplées cette année aux élections locales (tour unique le 6 octobre). Face à la désunion de l’opposition qui aborde ces scrutins en rangs dispersés, le PDG fait office de grandissime favori. Pour beaucoup d’observateurs, le renouvellement est donc à rechercher, non pas dans une hypothétique alternance entre la majorité et l’opposition, très difficile à concevoir en l’état, mais au sein même du parti au pouvoir, comme en Afrique du Sud avec l’ANC ou en Angola avec le MPLA.
