Elections au Gabon : large succès pour la majorité, débâcle pour l’opposition

Ali Bongo peut avoir le sourire. Son parti, le PDG, a remporté une victoire d'une ampleur très large lors des dernières élections © DR

Le Parti démocratique Gabonais (PDG) remporte 98 des 143 sièges en jeu lors des dernières élections législatives dont l’opposition ressort laminée. 

Pour le Parti démocratique gabonais, la victoire est sans appel. Selon les résultats officiels, le PDG envoient 98 députés (sur 143), auxquels il convient d’ajouter une bonne quinzaine de d’élus supplémentaires issus des rangs de partis alliés.

Le PDG a bénéficié à la fois du renouvellement de ses candidats (65 % de nouvelles figures lors des législatives), d’une campagne de proximité, ainsi que du bilan des réformes structurelles et des mesures prioritaires mises en oeuvre durant l’année écoulée par l’Exécutif.

Du côté de l’opposition, c’est la soupe à la grimace. Le parti des Démocrates devient la première formation avec 11 députés. Le parti Rassemblement Héritage et Modernité (RHM) n’obtient que quatre députés ; et l’Union Nationale (UN), deux seulement.

Aucune des grandes figures de l’opposition (Alexandre Barro Chambrier, Guy Nzouba Ndama, Jean Ntoutoume Ayi, etc.) n’est parvenue à se faire élire. Ce qui n’est pas sans arranger les affaires de Jean Ping, qui a boycotté ces élections. Le patron de la CNR se retrouve désormais en position de force pour défendre son leadership au sein de l’opposition, malgré son âge avancé (il aura 81 ans lors de la prochaine présidentielle). Il est cependant plus isolé que jamais.

De l’avis général, ces élections se sont déroulées sans incident. Certains opposants, à l’instar d’Alexandre Barro Chambrier (candidat sur le premier siège dans le quatrième arrondissement de Libreville), ont tenté de justifier leur défaite en évoquant des cas de fraude, mais le phénomène est marginal. Rares sont d’ailleurs les médias à l’avoir évoqué, à l’exception de l’AFP qui dit s’être appuyée sur des « témoignages », ce que conteste vigoureusement le camp de candidats visés par de telles accusations.

La nouvelle assemblée nationale devrait entrer en fonction fin novembre, début décembre. C’est à ce moment-là qu’elle élira son président.