Gabon : qui sont les quatre candidats en lice pour le perchoir de l’assemblée nationale ?

Julien Nkoghe Bekale, l'actuel ministre des PME et de l'Artisanat, pourrait bien créer la surprise en devenant dans quelques semaines le président de la future assemblée nationale © JNB – Facebook

Sans attendre le deuxième tour des élections législatives qui aura lieu le 27 octobre prochain, le Parti démocratique gabonais (PDG) étant assuré d’une très large victoire, quatre prétendants au perchoir se livrent déjà une rude bataille dans la coulisse. Il s’agit de Pacôme Moubelet Boubeya, Blaise Louembe, Emmanuel Issoze Ngondet et de Julien Nkoghe Bekale. 

Selon les prévisions, le parti au pouvoir devrait faire élire lors du second tour 120 députés environ. Assurées d’avoir une très large majorité (la première chambre comptant 143 représentants), certaines des figures du parti jouent déjà le coup d’après. En l’occurrence, la présidence de l’assemblée nationale. Cette bataille pour le perchoir devrait se jouer entre quatre prétendants.

Le premier d’entre eux est Pacôme Moubelet Boubeya. Agé de 55 ans, originaire de Bitam, il a occupé ces dernières années différents postes ministériels : l’enseignement supérieur, les affaires étrangères, les eaux et forêts. Mais c’est surtout comme ministre de l’Intérieur, fonction qu’il a occupé lors de la dernière élection présidentielle d’août 2016, que Pacôme Moubelet Boubeya a bâti sa notoriété, suscitant des réactions mitigées au sein de la population gabonaise.

Le second prétendant est lui aussi originaire de l’Ogooué-Lolo. Il s’agit de Blaise Louembe. Lui aussi, après avoir occupé le poste hautement sensible de Trésorier-payeur général (TPG), a été plusieurs fois ministre : de l’économie et des finances, de l’urbanisme et de l’habitat, de l’égalité des chances ou encore des relations avec les institutions constitutionnelles.

Mais Pacôme Moubelet Boubeya et Blaise Louembe pourrait bien être coiffé sur le poteau par un troisième prétendant : Emmanuel Issoze Ngondet, dont le bail de premier ministre devrait, sans surprise, prendre fin dans quelques jours. Pour asseoir sa candidature, le probable futur ex-premier ministre a un argument de poids : sa province, l’Ogooué-Ivindo a fait élire dès le premier tour des élections législatives, le 6 octobre dernier, dix candidats du PDG sur onze possible. De quoi faire grimper la côte de celui qui sait depuis plusieurs mois que ces jours à la primature sont comptés.

Reste toutefois un quatrième prétendant, Julien Nkoghe Bekale. Âgé de 56 ans, ce militant de longue date du PDG, ministre des PME et de l’Artisanat depuis mai dernier, connait à la fois parfaitement le fonctionnement du gouvernement (il a occupé à plusieurs reprises des fonctions ministérielles : mines, pétroles, transports) et du parlement (il était le député du premier siège du département du Komo Mondah -commune de Ntoum – dans la province de l’Estuaire avant d’être nommé ministre).

Très apprécié par ses collègues pour son expérience et ses capacités d’écoute, nombre de députés PDG pourraient lui apporter leur suffrage à l’occasion de l’élection au perchoir, créant ainsi la surprise. « C’est un bon compromis entre expérience et renouvellement », souffle l’un de ses collègues au gouvernement.

Réponse fin novembre ou début décembre au plus tard.