Législatives au Gabon : Alexandre Barro Chambrier battu

Le jeune candidat du PDG, Séverin Pierre Ndong Ekomi, au milieu de ses partisans © DR

Le dernier ténor de l’opposition encore en lice lors du deuxième tour des élections législatives a été battu par un jeune candidat du PDG (au pouvoir) sur le premier siège dans la quatrième circonscription de Libreville. C’est un mini-séisme politique. 

Balayé dans son propre fief. Alexandre Barro Chambrier ne sera pas député. Lui qui pensait être élu dès le premier tour haut-la-main a été défait par son adversaire du parti au pouvoir, Séverin Pierre Ndong Ekomi. Ce dernier a obtenu 2146 voix contre 1977 pour le président du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM), soit un écart confortable de 169 voix.

Durant l’entre-deux tours, le candidat du PDG avait reçu un soutien de taille : celui de Patricia Taye, la candidate du CLR arrivée troisième avec 15,13 % des voix. Selon les analystes, ce résultat serait également dû à la personnalité et à la campagne de proximité menée par Séverin Pierre Ndong Ekomi, implanté de longue date dans sa circonscription et proche de la population. A l’inverse, la campagne d’Alexandre Barro Chambrier a été jugée « distante et déconnectée du terrain » par de nombreux observateurs.

Pour le président du RHM, la déconvenue est de taille. Lui qui guignait à la fois le poste de président du groupe des opposants à l’assemblée nationale et de leader de l’opposition d’une manière générale en remplacement de Jean Ping est donc contraint de revoir ses prétentions à la baisse.

La chute de Barro Chambrier vient compléter l’hécatombe qui a touché les principaux leaders de l’opposition à l’occasion de ces élections législatives.  Guy Nzouba Ndama, Jean Ntoutoume Ayi, Paul Marie Gondjout, etc., ont tous été éliminés au premier tour.

Dans la nouvelle assemblée, l’opposition pourrait compter tout au plus une petite dizaine de députés, contre plus de 120 au PDG et près d’une dizaine également pour les indépendants.