E-Doley Finance contre BGFIBank : « Il serait anormal que cette affaire soit jugée à Paris. C’est fini le temps des colonies ! » (avocat)

Le tribunal de commerce de Paris se prononcera le 20 septembre prochain sur l'affaire opposant e-Doley à BGFIBank © DR

Les deux sociétés d’origine gabonaise sont convoquées le 20 septembre prochain à Paris. 

« Dirigé par le Gabonais Ernest Akendengue Tewelyo et représenté par l’avocat français Erice Moutet, e-Doley Finance soutient que BGFIBank aurait exploité sans autorisation sa technologie brevetée pour mettre au point une solution de paiement par mobile », rappelle Jeune Afrique dans sa dernière édition.

Le plaignant réclame au groupe dirigé par Henri Claude Oyima la bagatelle de sept millions d’euros de dommages et intérêts pour violation de la propriété intellectuelle et de rupture abusive de contrat.

Le 20 septembre prochain, le tribunal de commerce de Paris se prononcera sur le fait de savoir s’il est bien ou non compétent pour connaitre de ce litige.

E-Doley soutient que tel est bien le cas au motif qu’une entreprise française, Lemon Way, figure au dossier.

Un argument un peu tiré par les cheveux, selon BGFIBank, défendue en l’espèce par Me Martine Cholay et le cabinet August Debouzy. Ces derniers estiment que l’affaire qui se déroule au Gabon et qui oppose deux sociétés de droit Gabonais ne peut être jugée ailleurs.

« Il serait anormal que cette affaire soit jugée à Paris. C’est fini le temps des colonies ! », grince, mi-ironique mi-agacé, un responsable du groupe bancaire.