Doing business 2020 : Le Gabon en deuxième position en Afrique centrale, stable au niveau mondial

Le siège de la Banque mondiale à New-York © DR

Dans la zone CEMAC, le Gabon (au 169ème au rang mondial) est devancé d’une très courte tête par le Cameroun (167ème) dans le classement annuel de la Banque mondiale qui mesure la facilité à faire des affaires.

Alors qu’il était en recul ces dernières années, le Gabon maintient son rang en 2019, restant à la 169ème place mondiale.

Le pays, soutenu depuis trois ans par le FMI dans la mise en oeuvre de réformes structurelles, voit sa notation globale augmentée de 0,5 points, passant de 45 points cette année contre 44,5 l’année dernière. Comme l’indique le site de la Banque mondiale, sur les dix critères évalués, 3 sont en hausse (création d’entreprise : + 4,4 pts ; obtention d’un permis de construire : + 1,1 pts ; raccordement à l’électricité : + 0,2 pts), 6 sont stables (transfert de propriété, obtention de prêts, protection des investisseurs minoritaires, paiement des taxes et impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats) et un seul est en baisse (règlement de l’insolvabilité : – 0,4 pts).

Autre bon point souligné par les experts de la Banque mondiale : la zone économique spéciale de Nkok. Moteur de la politique de diversification économique du pays qui entend s’extraire de sa dépendance à l’égard du pétrole, celle-ci a capté 348 milliards de F CFA d’investissement étrangers ces trois dernières années.

Si à l’échelle de l’Afrique subsaharienne, le Gabon occupe la 35ème place du classement sur 48 pays, au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), le pays se hisse au second rang, tout juste devancé par le Cameroun qui (167ème).

Solides perspectives

Le classement Doing Business mesure la réglementation des affaires et son application effective dans 190 économies et dans certaines villes à travers six critères : création d’entreprise, obtention d’un permis de construire, raccordement à l’électricité, transfert de propriété, obtention de prêts, protection des investisseurs minoritaires, paiement des taxes et impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats et règlement de l’insolvabilité.

En 2018, le Gabon a mis en oeuvre des réformes inédites visant à assainir les finances publiques et moderniser l’Etat. Plusieurs textes ont par ailleurs été adoptés afin d’assainir le climat des affaires et favoriser l’attraction des investissements étrangers. C’est le cas notamment du nouveau code pénal, qui contient des dispositifs à la sévérité renforcée en matière de lutte contre la corruption, ou encore du code des Hydrocarbures, promulgué en juillet dernier, jugé plus incitatif par les investisseurs. Autant de réformes qui, avec celles à venir, impacteront de manière positive le classement du Gabon dans les prochains Doing business, veulent croire les autorités du pays.

Par surcroît, la croissance économique est de retour cette année au Gabon (+ 3,5 %). Une tendance qui devrait s’accentuer en 2020 (+ 5 % attendus).