Découverts sur le site d’entreposage 3C Transit à Owendo le 30 avril dernier par la direction de Surveillance des douanes avant d’être saisis par la justice pour enquête, 353 des 400 containers chargés de bois, dont une importante quantité de Kevazingo, ont-ils depuis été illégalement exportés ?
C’est ce que semble soupçonner la Justice. « 353 placés sous mains de justice [ont] curieusement disparu », a déclaré mardi 7 mai le procureur de la République. Selon Olivier N’Zahou.
C’est sur l’administration du ministère des Forêts et de l’Environnement, dirigé par Guy-Bertrand Mapangou, déjà pointée du doigt dans cette affaire, que pèse à nouveau les soupçons du parquet de la République.
« Les agents du ministère des Eaux et Forêts requis par le ministère public pour mener à bien les investigations avaient été curieusement rappelés par leur hiérarchie, entravant ainsi le bon déroulement de l’enquête », a rappelé le Procureur de la République.
Et celui-ci de prévenir : « quels que soient les rangs et grades des personnes impliquées dans ce qu’il convient de nommer ‘Réseau Kevazingo‘, elles seront poursuivies et force restera toujours à la loi ».
Le Gabon a fait de la défense de l’environnement et de la lutte contre les trafics l’une de ses priorités. En mars dernier, le pays a interdit l’exportation de Kevanzingo, une essence rare très prisée en Asie. Une décision unanimement saluée par les ONG et associations de défense de l’environnement.
