Créer son entreprise en une heure sera bientôt possible au Gabon

Le siège de l'ANPI à Libreville au Gabon © DR

L’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI) s’apprête à expérimenter une formule express. 

Sans doute, cela permettra au Gabon de grimper dans le prochain classement Doing business qui mesure la facilité qu’il y a dans un pays à y faire des affaires (lire notre article). Mais dans l’esprit des autorités gabonaises, il s’agit avant tout de faciliter l’emploi, considéré comme la mère des batailles.

Depuis 2017, le gouvernement, via le ministère de la Promotion des Investissement, a engagé d’importantes réformes visant à simplifier les procédures et soulager les formalités. C’est dans cette veine que l’Agence nationale de Promotion des investissements (ANPI-Gabon) chargée de faciliter la création d’entreprises a élaboré une formule express permettant de créer son entreprise en seulement une heure.

Cette formule, qui cadre avec les recommandations de la Banque mondiale, participe de l’effort global du pays en vue d’améliorer le climat global des affaires et donc d’attirer davantage d’investissements extérieurs.

Créer 20 000 emplois par an

Mais cette réforme est en réalité destinée avant tout à stimuler le secteur privé pour y développer l’activité économique et donc l’emploi, qui reste l’objectif numéro un des autorités gabonaises. « L’Etat gabonais est engagé dans une politique de réduction des effectifs de la fonction publique. Ce sont les entreprises privées qui doivent prendre le relais », explique un économiste.

Lors de son interview donnée au quotidien institutionnel L’Union le 16 octobre dernier, le président gabonais Ali Bongo Ondimba a réitéré son objectif de créer 20 000 emplois par an. Un chiffre qui permettrait déjà d’absorber la masse de jeunes qui, chaque année, frappe à la porte du marché du travail. Pour y parvenir, le Gabon a initié mi-2018 une réforme inédite de son secteur de l’éducation visant à privilégier l’enseignement professionnel et l’apprentissage afin de mieux faire correspondre l’offre de formation avec les besoins constatés sur le marché du travail.