Cette bonne performance est due notamment à cinq réformes structurelles majeures entreprises par le pays.
De la création d’entreprises, en passant par l’octroi des permis de construire, le raccordement à l’électricité, l’enregistrement de la propriété et l’environnement juridique, les progrès effectués par le Gabon cette année sont significatifs. C’est ce qui ressort du rapport Doing Business 2019 intitulé « Formation pour mieux reformer », rendu public le 31 octobre 2018.
Un rapport qui relève, en outre, que le pays fait de sérieux efforts pour faciliter la création d’entreprises en publiant un avis de constitution avec l’enregistrement de l’entreprise au guichet unique. Il ne faut désormais en effet plus que 31 jours et 7 documents pour créer son entreprise.
En matière de raccordement au réseau électrique aussi, le Gabon a amélioré la surveillance et la réglementation des pannes de courant, selon le rapport Doing Business. Il en va de même en matière de réglementation-cadre du secteur de l’électricité grâce à la mise en place d’un régulateur national qui veille désormais sur la performance du réseau et sur la fiabilité de l’offre.
Regarder le verre à moitié plein
Idem au niveau de l’enregistrement de la propriété. Le Gabon a sensiblement augmenté la transparence cadastrale. Le délai d’obtention d’un permis de construire est passé de 105 à 102 jours.
Au niveau de l’environnement juridique, avec l’exécution des contrats, l’autre grande réforme majeure, le Gabon facilite l’application des contrats en adoptant une loi qui réglemente tous les aspects de la médiation comme le mécanisme de résolution des litiges.
Certes, le Gabon a encore beaucoup d’efforts à fournir pour faciliter le développement des entreprises, attirer encore plus d’investisseurs ou améliorer le recouvrement des taxes et impôts. Certes, le pays pourrait encore mieux faire que la 41ème place africaine et 169ème mondiale qu’il occupe. Mais, comme le dit ce chef d’entreprise de Port-Gentil, « nous partions de loin. Aujourd’hui, les choses bougent enfin. Et puis, il vaut mieux regarder le verre à moitié plein que le verre à moitié vide, comme c’est trop souvent le cas chez nous. »
