Champion de la protection de la biodiversité, le Gabon se dote d’un laboratoire d’analyses génétiques de la faune unique en Afrique centrale

Implanté au Gabon, le laboratoire génétique de la faune est inédit en Afrique centrale © DR

Ce jeudi 11 mars, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) du Gabon a inauguré son laboratoire d’analyses génétiques de la faune. Il s’agit de la toute première structure de ce type en Afrique centrale.

« Ce laboratoire a pour mission l’analyse d’échantillons d’ADN prélevés auprès de la faune locale, tels que l’ivoire, les poils, les écailles ou encore les fèces. Les analyses génétiques permettent d’approfondir nos connaissances sur les animaux, leur habitat et leur comportement mais elles sont aussi particulièrement utiles dans la lutte contre le braconnage des éléphants et le trafic d’ivoire », indique un communiqué de l’ambassade de France au Gabon.

Ce laboratoire bénéficie d’un double financement : de l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre du projet Eléphants pour la lutte contre le braconnage et le trafic d’ivoire au Gabon et dans la sous-région d’une part (d’où le communiqué de l’ambassade de France), et de la Banque mondiale, d’autre part, avec le projet GeFaCHE pour la gestion de la faune et des conflits homme-éléphant.

A partir d’échantillons de pointes saisies par des douaniers dans ou à l’extérieur du pays, ce laboratoire sera en mesure d’identifier où les éléphants ont été tués et donc les zones où opèrent les braconniers et ainsi de remonter des réseaux criminels internationaux impliqués dans le trafic d’ivoire.

La mise en place d’un tel laboratoire est un atout important dans la lutte contre le braconnage, la gestion de la faune et la préservation de la biodiversité au Gabon et dans la sous-région. Un projet qui s’inscrit en droite ligne de l’action des autorités gabonaises qui, ces dernières années, ont signé plusieurs partenariats pour mettre un terme à la chasse non durable de la faune sauvage, à conserver le patrimoine naturel et à renforcer les moyens de subsistance.

En Afrique, le Gabon est considéré comme l’un des pays les plus engagés dans la protection de l’environnement, qu’il s’agisse de la biodiversité ou de la lutte contre le réchauffement climatique. Il dirige le groupe des négociateurs africains en vue de la prochaine COP 26 qui aura lieu en novembre prochain en Ecosse.