Le chef de l’Etat gabonais a réagi sur les réseaux sociaux à la publication du rapport de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques qui apporte sa certification aux quelque 187 millions de crédits carbone pour le Gabon sur la période 2010-2018. Le pays entend les valoriser jusqu’à 35 dollars l’unité sur le marché des compensations.
« La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UN Climate Change) vient de certifier les 187 millions de crédits carbone du Gabon sur la période 2010-2018 », s’est réjoui lundi 10 octobre sur Facebook et Twitter le numéro un gabonais.
La publication du rapport de la CCNUCC est intervenue ce vendredi 7 octobre (pour le lire, cliquez sur ce lien).
Le Gabon compte vendre ces 187 millions de crédits carbone, dont la moitié (90 millions) d’ici la COP 27 prévue à Charm-el-Cheick. Sachant qu’il bénéficie d’une offre à 30 dollars l’unité, comme l’a révélé ce weekend sur les réseaux sociaux le ministre de l’Environnement et des Forêts, Lee White, le pays pourrait recevoir dans les toute prochaines semaines 2,8 milliards de dollars, soit 800 000 millions de dollars de plus que l’objectif fixé en juin dernier par le ministre (2 milliards de dollars). Une différence qui s’explique par les 20 % d’enchérissement pris depuis par le dollar (devise de référence sur ce marché) par rapport à l’euro (auquel le franc CFA est lié par une parité fixe).
« Pour notre pays, qui va pouvoir tirer désormais une partie de ses ressources de la protection de la forêt, c’est un moment historique ! », a ajouté le numéro un gabonais avant de lancer un « Bravo à toutes les équipes qui ont travaillé d’arrache-pied pour parvenir à ce formidable résultat. »
Les mots du président gabonais ne sont pas galvaudés. Pour le pays, il s’agit bien d’un tournant majeur. Valorisés à 35 dollars l’unité, les 87 millions de crédits carbone du Gabon équivalent à 6,5 milliards de dollars, soit (4.375 milliards de francs CFA). Un chiffre qui représente plus de 40 % du PIB du pays !
Au Gabon, l’après-pétrole est déjà une réalité.
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