Pour les défenseurs de l’environnement et de la biodiversité, il s’agit d’une très bonne nouvelle.
« L’exportation de tout ou partie de l’Iboga, brut ou dérivé, est suspendue à titre conservatoire », indique le ministère des Forêts et de l’Environnement a travers un arrêté (n°0001/MFEPC/CAB-M) pris le 4 février dernier.L’objectif ? « En assurer une gestion durable et garantir sa pérennité ».
En effet, la « Tabernanthe iboga » (sa dénomination scientifique), bien que « classée au patrimoine culturel national » depuis l’an 2000, est menacée d’instinction en raison de sa popularité. Et pour cause, cette plante hallucinogène, aux vertus psychotropes et thérapeutiques, est l’objet d’un trafic très lucratif.
Toutefois, précise l’arrêté ministériel, « des autorisations spéciales d’exportation peuvent être accordées, à titre exceptionnel et après avis technique des services de la direction générale des Industries, du commerce, du bois et de la valorisation des produits forestiers, par le ministre en charge des forêts ». Mais selon le ministère, leurs délivrances seront soumises aux comptes-gouttes.
A l’heure où la biodiversité est gravement menacée partout dans le monde, cette décision des autorités gabonaises a été saluée par plusieurs organisations de défense de l’environnement.
