Avec la très forte hausse des cours du pétrole, les pays producteurs retrouvent d’importantes marges de manœuvre budgétaires

Le prix du baril de pétrole pourrait aller jusqu'à 75 dollars en 2021 selon la banque américaine Goldman Sachs © DR

Après une année de baisse historique provoquée par la pandémie de Covid-19, le prix du pétrole en Bourse a rebondi fortement, alors que les économies redémarrent lentement mais sûrement. Le pétrole a même effacé ses pertes et désormais on parle d’un baril à 75 dollars avant la fin de l’année 2021… Une bonne nouvelle pour les pays producteurs, au rang desquels figure le Gabon.

Le pétrole a totalement effacé ses pertes abyssales de 2020 (le Brent avait enregistré un plus bas de 15 dollars et les futurs sur le brut s’était durant quelques heures négociés en territoire négatif).

Ce lundi 22 février, grâce à une hausse de 1,34 % pour le Brent et 1,23 % pour le WTI, le pétrole a réussi à retrouver son niveau de cours d’avant-crise. Il faut en effet remonter au 13 janvier 2020 pour retrouver un prix du pétrole aussi élevé. Le prix du baril revient donc à des niveaux « normaux » autour desquels il a évolué durant l’ensemble de l’année 2019 lorsque l’économie se portait bien.

Le Brent affichait ainsi ce lundi matin 62,97 dollars, tandis que le WTI s’échangeait à 59,99 dollars.

 Vers un baril à 75 dollars ?

Cette reprise du cours du pétrole suit la tendance à la reprise de l’économie mondiale. 2021 devrait connaître un niveau de croissance record, si la pandémie de Covid-19 est maîtrisée et que la vaccination produit l’effet escompté. Rien n’est encore sûr, mais la banque Goldman Sachs, une référence dans le monde de la finance, y croit.

Les pays producteurs retrouvent des marges de manœuvre budgétaires

Selon Bloomberg, la banque américaine a revu à la hausse ses prévisions pour le prix du baril en Bourse de près de 10 dollars. Elle s’attend à un baril à 70 dollars au deuxième trimestre 2021. Un cours qui pourrait se hisser au niveau des 75 dollars durant le troisième trimestre 2021. Du jamais vu depuis… octobre 2018.

Cette hausse des prix du cours du brut, si elle laisse planer le spectre d’un retour de l’inflation – au demeurant bienvenu dans une certaine mesure – est une bonne nouvelle pour les pays producteurs qui vont retrouver d’importantes marges de manoeuvre budgétaire. C’est le cas en particulier du Gabon, membre de l’OPEP, pays dont les recettes budgétaires dépendent à 69 % des cours du brut.