Les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale se tiennent du 15 au 19 octobre dans la capitale américaine. Le Gabon y sera particulièrement bien représenté.
La délégation gabonaise, conduite par le ministre de l’Économie, des Finances et des Solidarités nationales, Roger Owono Mba, enregistre l’appui d’une nouvelle recrue de poids : la ministre délégué chargé du Suivi des réformes économiques, des Relations avec les institutions financières et de l’Optimisation des régimes spéciaux privilégiés, Justine Lekogo.
Nommé il y une dizaine de jours à peine, celle-ci sera en terra cognita puisqu’elle a travaillé comme économiste au sein du Fonds monétaire international durant sa carrière. Elle sera comme un poisson dans l’eau. Elle connait parfaitement la maison, souligne une source gouvernementale.
Au cours de ces réunions, le FMI soumettra au conseil d’administration de ces deux institutions les conclusions des 4ème et 5ème revues du programme économique et financier du Gabon. En cas d’approbation, le conseil d’administration ordonnera un nouveau décaissement dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie (PRE) conclu entre le FMI et le Gabon le 19 juin 2017 pour une valeur totale de 642 millions de dollars en contrepartie de la mise en oeuvre d’un plan de réformes visant à relancer l’économie.
« Une formalité », fait-on savoir du côté de l’Institution multilatérale d’autant que sur les 642 millions d’euros de prêt, 396 ont d’ores et déjà été décaissés. Il y a quelques jours en effet, dans un communiqué diffusé à l’issue du séjour d’une équipe des services du FMI, dirigée par Boileau Loko, du 27 septembre au 9 octobre 2019 à Libreville, l’Institution de Bretton Woods a délivré un satisfecit au Gabon.
« Les services du FMI ont salué les efforts des autorités dans la cadre de la mise en œuvre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) », indique le communiqué publié le vendredi 11 octobre, qui précise que « la plupart des cibles fixées pour fin juin 2019 ont été atteintes et la majorité des repères structurels ont été mis en œuvre, bien qu’avec certains retards ».
A Washington, l’optimisme est de mise sur le Gabon où on se plait à relever que la hausse de la croissance, amorcée cette année (+ 3,5 %), se poursuivra l’année prochaine (5 % . « Depuis 2018, on sent une vraie inflexion. Le Gabon est sur une bonne trajectoire. Si les efforts en matière de réforme sont poursuivis, le pays figurera parmi les plus dynamiques du continent africain car il dispose de nombreux atouts », commente un économiste travaillant au sein du département Afrique centrale du FMI.
