Ali Bongo Ondimba, Mene Wamkele, Alexis Lamek, Max Anicet Koumba, Nicole Assélé, Jules César Lekogo… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

Le président Ali Bongo Ondimba chaleureusement salué par la chancellière allemande Angela Merkel lors de l'ouverture de la COP 26 le 1er novembre 2021 à Glasgow © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS 

Ali Bongo Ondimba. Cette semaine encore, le président gabonais se hisse à la première place de notre classement. Il a été l’un des principaux animateurs de ce début de COP 26. Lundi, le numéro un gabonais a été la septième personnalité à s’exprimer lors de l’ouverture de cette grand-messe de l’environnement (lire notre article). Chaleureusement salué par les grands leaders de la planète, à l’instar de Joe Biden (lire notre article ici et ici) ou d’Angela Merkel (notre photo), il a profité de l’occasion pour s’entretenir en aparté avec Patricia Scotland alors que le processus d’adhésion du Gabon au Commonwealth entre dans sa phase finale (lire notre article). Après Riyad et Glasgow, Ali Bongo Ondimba s’est envolé vendredi pour Rabat au Maroc afin de s’entretenir avec le roi Mohammed VI dont il est très proche (lire notre article ici et ici). Selon plusieurs sources, un autre « déplacement important » serait inscrit à l’agenda du président avant son retour à Libreville.

Mene Keabetswe Wamkele. Le sud-africain, secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), était à nouveau au Gabon cette semaine, accompagné cette fois-ci de toute une délégation. Son objectif : inciter les autres pays africains à s’inspirer de la Zone économique de Nkok au Gabon pour favoriser leur essor industriel et commercial. « La zone de Nkok est un modèle pour tout le continent en ce qui concerne l’industrialisation et les produits à valeur ajoutée destinés à l’exportation », a-t-il déclaré au sortir de son entretien avec le premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda (lire notre article). Pour rappel, la Zone économique spéciale de Nkok, créée il y a une dizaine d’années, a été élue en 2020 parmi les deux meilleures zones industrielles au monde dans le secteur du bois. Elle est aussi, depuis le mois d’octobre 2021, la première zone économique au monde à avoir été certifiée neutre en carbone.

Alexis Lamek. Au sortir de son entretien mercredi à la Primature avec le chef du gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda, le nouvel ambassadeur de France au Gabon a chaudement salué le discours d’Ali Bongo Ondimba lors de l’ouverture, lundi, de la COP 26. « Le discours qu’a prononcé le président gabonais, nous y souscrivons totalement. Celui-ci est d’ailleurs très proche de celui prononcé par le président français Emmanuel Macron. C’est pourquoi nous souhaitons travailler étroitement avec le Gabon à ce sujet comme sur d’autres », a déclaré Alexis Lamek (lire notre article). Une manière de reconnaître le caractère incontournable du Gabon dans la lutte contre le réchauffement climatique.

LES FLOPS

Max Anicet Koumba. Le président du parti Rassemblement des Gaulois, qui avait tenu des propos tribalistes et antirépublicains contre les Fangs le 28 octobre dernier lors d’une réunion du Conseil national de la démocratie (CND), a demandé pardon au peuple gabonais lundi 1er novembre. Le gouvernement avait exigé de lui des excuses publiques. Son parti a par ailleurs été exclu de la majorité présidentielle.

Nicole Assélé. Son père, Jean Boniface Assélé, 82 ans, va-t-il la « virer » du Cercle des libéraux réformateurs (CLR), le parti dont il est le fondateur et dont il a officiellement lâché les rênes il y a deux ans ? C’est ce qu’il a laissé sous entendre cette semaine lors d’une interview au journal L’Aube« Quand j’implantais le parti, mes enfants n’étaient pas là. Nicole (à qui il a confié la présidence du parti, NDLR) faisait la médecine », a-t-il déclarait, prévenant qu’ « à l’allure où vont les choses, je vais lui dire : ma fille va faire la médecine, laisse la politique, laisse nous faire la politique qui n’est pas forcément bien ». Décidément, il règne au CLR la même impression de zizanie qu’à l’Union nationale (UN)…

Jules César Lekogo. À la suite d’une plainte portée par deux de ses filles âgées de moins de 18 ans (et appuyées par leur mère) qui l’accusent de viol, l’ancien sénateur du troisième siège du département de Lékoni-Lékori, dans la province du Haut-Ogooué, a été interpellé par la Police judiciaire, en milieu de semaine. Des examens médicaux ayant semble-t-il confirmé les ces accusations, l’ex-parlementaire devrait être prochainement présenté devant le parquet de la République.