Connu pour son engagement de longue date en faveur de la protection de l’environnement et des forêts, le président gabonais a accordé une longue interview à Jeune Afrique. Il y revient notamment la mutation profonde en cours de l’économie gabonaise. Instructif.
« Soyons lucides. Il n’y a pas d’alternative. Et le temps presse. Le coût du modèle de développement productiviste à énergie fossile est énorme et tangible pour toute personne qui veut bien regarder la réalité en face. Plusieurs pays affrontent des problèmes de santé publique majeurs du fait de la pollution liée à leurs activités économiques. La biodiversité a été réduite de manière catastrophique. C’est le résultat direct du modèle économique prédominant.
Dans un pays comme le Gabon, qui a bénéficié pendant soixante ans de la manne financière de ressources naturelles finies – le pétrole, mais aussi l’uranium et le manganèse à un moment donné -, nous sommes bien placés pour savoir que nous devons trouver d’autres voies économiques, sous peine de déclassement à plus ou moins courte échéance.
C’est le sens du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) que j’ai promu dès mon élection à la Présidence : capter plus de valeur ajoutée sur nos ressources naturelles que nous devons transformer localement et selon des processus durables, diversifier nos sources de revenus économiques, pour une prospérité partagée sur le long terme. L’exemple du secteur du bois est, de ce point de vue, exemplaire. »
Lire l’intégralité de cette interview dans l’édition du mois de juin 2023 de Jeune Afrique.