En l’espace de quelques années, le Gabon s’est hissé au rang de leader dans le secteur du numérique. Une performance qui doit beaucoup à Alex Bernard Bongo, le directeur général de l’ANINF, l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences du Gabon.
Ce vendredi 6 avril 2018, à Bakoumba, chef-lieu du département du Lékoko, dans le Haut-Ogooué, s’est déroulée en grande pompe la cérémonie inaugurale de l’interconnexion par la fibre optique entre le Gabon et le Congo-Brazzaville (Cab3 et Cab4).
Longtemps attendue, celle-ci est donc désormais une réalité. Entre autres retombées, cette interconnexion par la fibre optique devrait entrainer outre l’augmentation de l’extension géographique du réseau de fibre optique, également la réduction du coût des services de communication.
« C’est le résultat de plusieurs années de travaux consécutifs au Sommet de la CEMAC de mai 2007 à Ndjamena au cours duquel a été adoptée une déclaration commune appelant à la mise en œuvre d’un réseau de télécommunications haut débit en lien avec la stratégie d’intégration régionale », rappelle un ingénieur venu à Bakoumba pour assister à la cérémonie d’inauguration.
Une cérémonie qui s’est déroulée en présence notamment du ministre de l’Économie numérique, Alain Claude Bilié-By-Nzé, et de son homologue congolais, Léon Juste Ibombo, ainsi que du gouverneur de la province du Haut-Ogooué, Jacques-Denis Tsanga.
Mais parmi la foule des personnalités venues pour cette occasion exceptionnelle, un homme se fait discret. Il laisse la lumière aux politiques. Il s’agit d’Alex Bernard Bongo. C’est pourtant lui qui depuis près de sept ans a fait du numérique l’une des priorités et l’un des axes forts de la politique économique au Gabon.
Nommé à la tête de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences du Gabon dès sa création en 2011, cet ancien responsable de Gabon Telecom a fait de l’ANINF l’une des agences les plus dynamiques au Gabon. C’est d’ailleurs elle qui est chargée de l’exécution de l’ambitieuse stratégie nationale en matière de développement du numérique.
« Il accumule les projets. C’est un boulimique, passionné par son sujet », dit de lui un membre du cabinet du ministère des Postes et des Télécommunications. « Il pense plus à travailler qu’à communiquer », confirme un haut-fonctionnaire qui l’a côtoyé lors de son passage éclair au cabinet du ministre du commerce en 2000 où il était chargé d’études avant qu’il ne rejoigne le Conseil gabonais des chargeurs en qualité de Directeur général adjoint. Surtout, Alex Bernard Bongo, 49 ans depuis le mois de février, se donne les moyens de ses ambitions. Depuis sa création en 2011, l’Agence nationale des infrastructures numériques (Aninf) a investi près de 65 milliards de francs CFA pour déployer la stratégie nationale de développement du numérique.
Du coup, les résultats n’ont pas tardé. Dans l’édition 2017 de l’Indice de développement des technologies de l’information et de la communication, le Gabon s’est hissé dans ce domaine au sixième rang des pays du continent africain.