Dans une note circulaire datée du 10 juin dernier signé par son gouverneur, Abbas Mahamat Tolli, la Banque des États d’Afrique centrale (Beac) a précisé « les conditions et modalités d’utilisation hors de la Cemac des instruments de paiement électronique ».
« L’utilisation à l’extérieur de la Cemac des instruments de paiement électronique, est restreinte aux transactions courantes dans la limite des seuils d’allocation des devises prévus par la réglementation des changes », indique la note de la Beac qui vise à restreindre les sorties de devises à travers les cartes bancaires à débit immédiat, les cartes de crédit et les cartes prépayées.
Le montant des opérations de paiement et de retrait aux guichets et terminaux situés à l’extérieur de la Cemac est désormais plafonné à cinq millions de FCFA par individu et par voyage. Au-delà de ce montant, le voyageur devra fournir une justification a priori ou a posteriori.
Le règlement des transactions à distance, notamment les paiements en ligne, est lui plafonné à un million de FCFA par personne et par mois. Au-delà de ce montant, il faudra justifier la transaction « par tout moyen laissant trace (…) dans un délai de 30 jours ».
Ces mesures visent officiellement à lutter contre la pénurie de devises dans la sous-région ; mais également, officieusement, contre le blanchiment des capitaux, le terrorisme et le commerce informel qui prive chaque année l’Afrique subsaharienne de près de 50 % de son PIB.
