Afrique centrale : Ce qu’il faut retenir du dernier sommet de la CEEAC

Le chef de l'Etat gabonais, en sa qualité de président en exercice de la CEEAC, a présidé cette semaine le 17ème sommet ordinaire de l'organisation sous-régionale © DR

La 17ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) s’est tenue, Covid-19 oblige, par visioconférence, ce jeudi 30 juillet sous la présidence du chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba.

Ce sommet ordinaire a réuni 9 chefs d’Etat, 2 représentants de chefs d’Etat, le secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi, ainsi que 2 invités spéciaux, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine (UA) et François Lounceny Fall, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca).

Présidée par Ali Bongo Ondimba, président en exercice de la CEEAC, la Conférence a adopté 12 décisions majeures. Parmi elles, la stratégie de prévention et de lutte contre le terrorisme en Afrique centrale ; la création de l’Académie régionale d’aviation civile en Afrique Centrale, le Plan d’action régional de réduction des émissions de CO2 issue de l’aviation internationale en Afrique centrale, ainsi que la Convention pour la prévention et la résolution pacifique des conflits liés à la gestion des ressources en eau partagée de l’Afrique Centrale.

La Conférence a aussi adopté les lois types relatives aux télécommunications, technologies de l’information et de la communication (TIC), à la cyber-sécurité et au cadre réglementaire d’interconnexion transfrontalière des Etats membres de la CEEAC. Elle a fait de même pour le Plan d’action consensuel de déploiement des infrastructures de communications électroniques de l’Afrique centrale (PACDICE-AC), le Cadre institutionnel de sa mise en œuvre et le projet de renforcement des capacités en élaboration des projets.

A ces décisions s’ajoutent l’adoption de la Politique en matière de genre de la CEEAC et son plan d’action ; du Plan d’action régional de la CEEAC pour la mise en œuvre de la Résolution 1325 des Nations unies et connexes sur les Femmes, Paix et Sécurité ; la Stratégie régionale de la Communauté en matière de riposte face au Covid-19 ; ou encore la Déclaration de Brazzaville sur la mise en œuvre du programme de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) d’identification des voyageurs (TRIP).

Par ailleurs,les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC ont décidé d’apporter son soutien au Rwanda pour la candidature du Dr Emmanuel Ugirashebuja, au poste de Juge à la Cour internationale de justice.

Passage de témoin

Enfin, les dirigeants d’Afrique centrale sont convenus de tenir leur 18ème session ordinaire en novembre 2020 à Libreville au Gabon. « A cette occasion, la présidence en exercice de la Conférence sera transmise à la République du Congo, conformément aux dispositions pertinentes du Traité révisé », indique le communiqué final du sommet.

Après cinq ans d’exercice de la présidence, Ali Bongo Ondimba passera la main à son homologue congolais, Denis Sassou NGuesso. Avec la satisfaction d’avoir mené à son terme une réforme institutionnelle historique, adoptée en décembre 2019, qui a vocation à changer durablement le visage de l’institution (lire notre article).

Celle-ci commence d’ailleurs à être mise en oeuvre. Ce jeudi 30 juillet, les nouveaux commissaires composant la Commission, l’organe exécutif remplaçant l’ex-Secrétariat général, ont été nommés (lire notre article).