Affaire du « milliard disparu » : « c’est dans les prétoires et non dans les médias que doivent être vidés les contentieux » (BGFIBank)

Le groupe BGFIBank est présent dans 11 pays en Afrique et en Europe @ DR

Alors que l’avocat de l’accusation, représentant le notaire Alfred Bongo Ondimba, a donné cet après-midi une conférence de presse, la banque gabonaise a de nouveau dit s’en remettre, elle, à l’institution judiciaire. 

Après avoir déjà pris à témoin les médias il y a quelques jours (lire notre article à ce sujet), l’accusation, représentant les intérêts du notaire Alfred Bongo Ondimba, a récidivé dans cette affaire dite du « milliard disparu ».

A l’initiative de ses avocats, Me Anges Kevin Nzigou, réputé pour son goût des médias (il est aussi l’un des dix signataire de l’Appel à agir pour la vacance du pouvoir présidentiel) et Me Cédric Maguisset, la partie demanderesse a organisé une conférence de presse.

Disant ne pas comprendre comment une telle somme avait pu disparaître des écrans radars », Me Anges Kevin Nzigou et Me Cédric Maguisset songerait saisir la justice en France où BGFIBank possède une filiale.

Si cette requête est d’emblée vouée à l’échec, l’intention de l’avocat de Me Alfred Bongo Ondimba était probablement ailleurs. Dans son esprit, « il s’agit de mettre la pression sur l’institution judiciaire dans son pays en remettant en cause sa neutralité et, partant, sa crédibilité », analyse un juriste.

Pas sûr que cela soit opportun sur un plan stratégique. En tout cas, pas de quoi manifestement effrayer BGFIBank qui, à peine la conférence de presse de l’accusation terminée, a dégainé un communiqué de presse.

Disant être « serein quant à l’issue de la procédure judiciaire, la banque a déclaré « s’en remettre, comme elle l’a toujours fait, à la Justice » de son pays.

Elle s’est même permis, au passage, une petite pique à l’endroit de l’accusation : « c’est dans les prétoires et non dans les médias que doivent être vidés les contentieux », fait-elle observer. A bon entendeur…