3 choses à retenir de la Semaine africaine sur le climat au Gabon

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba entouré du secrétaire général adjoint des Nations Unies sur le climat (à gauche) et du président de la COP 27 (à droite) le jour de l'ouverture de la Semaine africaine sur le climat le 29 août 2022 à Libreville © Facebook / Présidence Gabon

Lancée lundi 29 août, la Semaine africaine du climat qui s’est tenue à Libreville, la capitale gabonaise, s’est achevée vendredi 2 septembre. Que retenir de cet événement programmé à deux mois de la COP 27 de Charm el-Cheikh en Egypte ? Voici quelques réponses. 

Un succès sur le plan de l’organisation

De l’avis unanime des (nombreux) participants, cette Semaine africaine sur le climat a été remarquablement organisée. 2300 représentants de gouvernements, d’ONG, du secteur privé et de la société civile venus d’une cinquantaine de pays ont convergé vers Libreville.

Cette Semaine du climat a en particulier enregistré la présence de nombreuses personnalités dont le secrétaire exécutif adjoint de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, Ovais Sarmad, le président de la COP 27, Sameh Hassan Shoukry, ou encore l’ex-ministre française de l’environnement et présidente de la COP 21, Ségolène Royal.

Près de 200 ateliers ont été organisés pour concevoir les solutions contre le dérèglement climatique.

L’Afrique désireuse d’afficher une position commune lors de la COP 27

Cette Semaine africaine sur le climat avait également pour objectif de définir une position africaine commune à l’occasion de la prochaine COP 27 qui se déroulera en novembre en Egypte. Pari réussi de ce point de vue également. Les pays africains ont affiché un front uni tant sur le constat que sur les solutions à mettre en œuvre pour enrayer le réchauffement climatique. Ils sont aussi unanimement d’accord pour dire que cette prochaine COP ne doit pas être à nouveau celle des « promesses » mais du « passage à l’action ».

« Nous avons trop réfléchi, il est temps de passer aux actions. Que l’Afrique ne soit plus là pour attendre, pour écouter les promesses. Les actions, c’est ce que nous voulons. La mise en œuvre des solutions pour répondre aux attentes des populations qui souffrent. Comme solutions par exemple : comment financer les programmes sur les inondations, sur la sécheresse, l’agriculture ? C’est ce que les peuples veulent : que ce soit une COP des actions, une COP des solutions, une COP des peuples », a déclaré Honoré Tabuna, responsable de l’environnement dans les 12 pays membres de la CEEAC, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale.

Le Gabon confirme son statut de pays leader sur la scène mondiale sur le climat

Les participants les plus prestigieux l’ont dit et répété : en matière de lutte contre le réchauffement climatique, le Gabon n’est pas un pays parmi les 192 autres. C’est un pays leader. Parmi eux, le président de la COP 27 a été particulièrement explicite. « Le Gabon est un acteur stratégique dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pas seulement au niveau africain mais au niveau mondial », a déclaré Sameh Hassan Shoukry au sortir de son entretien lundi 29 août à Libreville avec le président Ali Bongo Ondimba (lire notre article).

A l’occasion de cet événement, une série d’articles très fouillés mettant en valeur les actions du Gabon en faveur de la protection du climat ont été publiés, à l’instar de celui de la coordinatrice résidence des Nations Unies au Gabon, Savina Ammassari (lire notre article), contribuant au rayonnement du pays en la matière.

Pour le président Ali Bongo Ondimba, personnellement très impliqué et de longue date sur le sujet, il s’agit sans conteste, à deux mois de la COP 27 en Egypte à laquelle il assistera, d’un succès diplomatique majeur.