The Economist, Germain Ngoyo Moussavou, Ghislain Boukoubi, Brice Laccruche Alihanga, Jean Rémy Yama, Me Jean Paul Moumbembe et Me Lubin Ntoutoume… Les tops et les flops cette semaine au Gabon

Brice Laccruche Alihanga dans d'encore plus mauvais draps suite aux révélations de son ancien aide de camp Yoanis Kongo © DR

Qui s’est positivement distingué cette semaine au Gabon ? Qui s’est, à l’inverse, négativement illustré ? Nous avons sondé une trentaine de personnalités de toutes sensibilités, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Voici leur réponse.

LES TOPS 

The EconomistLe grand hebdomadaire britannique, une référence majeure dans le secteur des médias, à travers son cabinet Economist Intelligence Unit (EIU), vient de rendre public son rapport 2021 sur l’Indice de la démocratie dans 165 pays et deux territoires. Pour cette édition, le Gabon (121e mondial et 28e africain) conserve sa position de n°1 en zone CEMAC, c’est-à-dire de pays le plus démocratique en Afrique centrale (lire notre article).

Germain Ngoyo MoussavouNommé en Conseil des ministres le 18 mars dernier, le nouveau président de la Haute autorité de la communication entend bien réveiller l’institution après une période de relative torpeur consécutive aux ennuis de santé de son prédécesseur Raphaël Ntoutoume. Ce mercredi, il a échangé avec le personnel de la HAC, leur faisant part de sa ferme intention de « veiller à l’objectivité maximale des informations diffusées par les médias ». Comprendre : lutter contre les insultes et les fake news qui tendent à se multiplier dans la presse gabonaise on et off line (lire notre article). Une nécessité tant une bonne partie de la profession a oublié les règles minimales de déontologie et confond journalisme et militantisme, liberté d’expression et licence.

Ghislain Boukoubi. Mardi, la compagnie pétrolière norvégienne Panoro Energy a annoncé la nomination d’un nouveau directeur pour sa filiale gabonaise. C’est Ghislain Boukoubi qui a été choisi. Diplômé de l’Université de l’Oklahoma et de la Colorado School Of Mines, celui qui a occupé différents postes au sein de la Compagnie nationale des pétroles du Gabon aura notamment pour mission « d’optimiser les niveaux de production et la performance des actifs ». 

LES FLOPS

Brice Laccruche Alihanga. Jeune Afrique a publié cette semaine un article qui relate dans le détail les aveux accablants de Yoanis Kongo, qui fut pendant plus de deux ans l’aide de camp de l’ancien de directeur de cabinet de la Présidence. Ce militaire, titulaire du grade de lieutenant, y dessine la création d’un système clientéliste, bâti à coup d’argent public, au profit de « BLA ». Il a comparu le 18 mars dernier devant la Cour criminelle spéciale pour « concussion » et « blanchiment de capitaux » dans le cadre de l’affaire Scorpion. Il risque dix ans de prison et une très forte amende. L’affaire a été mise en délibéré (lire notre article).

Jean Rémy YamaPlacé en détention préventive fin février pour escroquerie dans le cadre de l’affaire dite « SCI Serpentin », une société immobilière dont il était l’un des gérants et dont 4 sociétaires ont porté plainte, le syndicaliste, enseignant de profession, a bien été radié depuis de la Fonction publique. Une décision non pas consécutive à son incarcération comme le soutient le Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec) dont il est le président, mais motivée par un « abandon de service sans motif valable pendant 3 mois ». Un délai très largement dépassé par Jean Rémy Yama qui n’a plus enseigné depuis… six ans ! (lire notre article)

Me Jean Paul Moumbembe et Me Lubin Ntoutoume. Sale temps pour les avocats. Cette semaine, on a appris la suspension de ses fonctions pour six mois de Me Jean Paul Moumbembe suite aux propos antirépublicains et discriminatoires qu’il a tenu à l’encontre des avocats fangs les traitant de « voleurs ». (lire notre article). Si cette décision prise par le Conseil de l’Ordre des avocats du Gabon, présidé par Me Lubin Ntoutoume, ne souffre aucune polémique, ce n’est pas le cas d’une autre, prise par ce même organe de régulation. Celui-ci vient de suspendre pour trois mois de l’exercice de ses fonctions Me Ferdinand Abena Bidzo’o. Son crime : avoir plaidé en faveur de son client le 12 mars dernier, bravant ainsi la décision (controversée) du Conseil de l’Ordre de boycotter les audiences devant les juridictions pénales pour protester contre le sort réservé à l’un de leurs confrères, Me Irénée Mezui Mba, accusé d’avoir détourné des centaines de millions de francs CFA (lire notre article). Un « dikat » dénoncé par beaucoup au sein de la profession mais sous couvert d’anonymat, ce qui en dit long sur l’ambiance délétère qui règne au sein du Conseil de l’Ordre…