Supposées « violences policières » contre les Chrétiens au Gabon : « Des plaintes seront déposées à l’encontre des personnes malveillantes qui ont diffusé des fake news sur les réseaux sociaux »

Le premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda © DR

Après avoir démenti les nombreuses fake news qui ont émaillé la journée d’hier après qu’une poignée de responsables religieux et leurs fidèles ont tenté de braver l’interdiction (imposée pour raisons sanitaires) de se réunir dans les églises jusqu’au 30 octobre prochain, le premier ministre a indiqué que des poursuites judiciaires seront lancées à l’encontre de ceux qui les ont relayés ou diffusés notamment sur les réseaux sociaux. Un changement de ton et de stratégie qui montre que le gouvernement est décidé – enfin, diront certains – à ne plus rien laisser passer.

« Je tiens également à mettre en garde tous ceux qui, sur les réseaux sociaux notamment, s’emploient, parfois à des fins d’instrumentalisation politicienne, à diffuser des fake news, évoquant de soi-disant ‘violences policières’, des ‘arrestations’ ou autres. Nous ne laisserons pas nos forces de l’ordre être impunément diffamées. Nos services sont mobilisés. Des plaintes seront déposées à l’encontre de ces personnes malveillantes », a écrit Rose Christiane Ossouka Raponda sur sa page Facebook sur laquelle elle est très active.

Une annonce saluée par de très nombreux internautes gabonais. Il faut dire que le débat public gabonais est depuis trop longtemps pollué par la diffusion de fausses informations, dont la grande majorité émane de l’opposition et des activistes qui leur sont proches au sein de la diaspora gabonaise en France, comme l’a récemment expliqué la politologue Delphine Lecoutre (lire notre article).