Suite au meurtre de l’étudiant Roméo Kombila Kombila, le Collectif des leaders du PK déterminé à nettoyer les quartiers de ses malfrats

Le Président du Collectif des Leaders des PK, Don Franco @ Facebook

Le meurtre de Roméo Kombila Kombila, étudiant en licence à l’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO), dans la nuit du 2 au 3 août près de l’Hôtel Le Perchoir, à la lisière du PK5 et PK6, a provoqué la colère des riverains. D’autant que cette tragédie n’est pas la première du genre dans ce quartier périphérique de Libreville. Face à la montée grandissante de l’insécurité, le Collectif des leaders du PK a décidé de prendre les choses en main et de faire le ménage. 

Roméo Kombila Kombila était un étudiant sans histoire. Il a perdu la vie le 2 août dernier. Rapidement, ces meurtriers, quatre jeunes malfrats ont été interpellés par la police et sont passés aux aveux. L’un d’entre eux s’est confié devant les caméras de télévision. D’un ton monocorde et sans émotions, il a raconté la soirée durant laquelle il a poignardé Roméo. Un témoignage glaçant. Choqué par ce meurtre qui n’est pas le premier dans ces quartiers, le Collectif des Leaders des PK a décidé de créer une « Police du Mapane » afin de traquer les « responsables de ces actes ignobles ».

Sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le Collectif, à travers son président, Don Franco, « appelle tous les leaders : chefs de quartiers, notables et jeunes à se mobiliser contre le phénomène d’insécurité qui gangrène chaque jour les PK et à veiller à la sécurité dans les Mapanes et dans les quartiers ».

« Nous savons qui est qui, qui fait quoi… ici c’est chez nous »

Depuis quelque temps, des bandes de jeunes y ont tenté d’imposer leur loi. C’en est peut être fini. « Nous allons entrer en guerre. Nous allons vous traquer. Parce que les PK nous appartiennent à nous tous », prévient le Collectif dans sa vidéo, ajoutant que « ceux qui continueront ou s’amuseront à braquer, à tuer, à voler ou à violer dans les PK nous trouveront sur leur chemin ».

Le Collectif, qui demande le soutien des autorités et le parrainnage du président Ali Bongo Ondimba, est convaincu que ceux sont les jeunes du Mapane qui parviendront à résoudre les problèmes d’insécurité. Car, dit-il, « nous nous connaissons tous. Nous savons qui est qui, qui fait quoi… ici c’est chez nous », a lancé Don Franco, le président du Collectif. Pour les malfrats des PK, qui ont trop longtemps profité d’un certain laxisme, la donne va s’en doute radicalement changer.