Spécialiste Afrique au journal Libération, Maria Malagardis, confond le Gabon avec le… Mozambique !

Le journal français Libération pas toujours très nuancé dans sa couverture des pays comme des événements © DR

Réputée pour ses articles peu nuancés sur le Gabon, la journaliste de Libération, quotidien français de gauche, qui n’a pas obtenu de visa pour assister au One Planet Summit qui s’ouvre ce mercredi 1er mars à Libreville, a commis une énorme bourde, confondant le Gabon avec le Mozambique.

L’amour rend aveugle, dit le proverbe. La haine aussi, manifestement.

A la veille du One Forest Summit qu’elle sait être une vitrine pour le pays hôte, le Gabon,  la journaliste Afrique de Libération a cru bon se fendre d’un tweet acerbe à l’endroit des autorités du pays. Pour se venger d’un refus de visa ? (lire notre article)

Dans un tweet diffusé mardi soir, Maria Malagardis joint une vidéo sur laquelle on voit un enfant courant dans un salon manifestement inondé.

Cette vidéo, à l’évidence, est censée illustrer la dureté des conditions de vie quotidienne, croit-elle, des Gabonais. Car la journaliste prend grand soin d’assortir son tweet de ce commentaire : « La vie quotidienne au Gabon au moment du One Forest Summit qui démarre ce mercredi à Libreville ».

Las, c’était sans compter sur la vigilance du nouveau ministre de la Communication, Rodrigue Mboumbou Bissawou. Expert en matière de communication digitale et de réseaux sociaux, il n’a fallu qu’à celui-ci que quelques minutes pour confondre la journaliste de Libération.

« Il s’agit du Mozambique et non du Gabon », lui a fait remarquer le ministre. Et de cingler : « Quand on se pose en donneurs de leçons, il faut au minimum dire la vérité. La liberté de la presse c’est aussi faire preuve d’honnêteté intellectuelle. » 

Le bévue de la journaliste de Libération ne tarde pas de faire le tour de la Twittosphère au Gabon. « Le One Forest Summit a déjà fait une victime : Maria Malagardis », s’amuse un twittos en détournant un slogan des activistes de la diaspora gabonaise en France dont certains supputent que la journaliste de Libération est proche.

Consciente de sa bourde, Maria Malagardis, qui ne s’est pas encombrée avec le sacro-saint principe de vérification des faits, a aussitôt effacé son tweet. Mais, pour elle, le mal est fait. En voulant, par tout moyen, dénigrer les autorités gabonaises, la journaliste de Libération vient d’apporter une eau providentielle au moulin de ceux qui affirment qu’elle ne fait pas du journalisme mais du militantisme. « C’est l’arroseur arrosé », grince un diplomate.

Dernier détail : Maria Malagardis avait pris soin de taguer dans son tweet le président français Emmanuel Macron et Chrysoula Zacharopoulou, la secrétaire d’État chargée du Développement et de la Francophonie. Sans doute dans l’intention de porter à leur connaissance, mieux de leur faire prendre conscience, des réalités gabonaises dont elle semble, à l’évidence, peu coutumière. Tel l’arroseur arrosé, ce procédé caractéristique, non d’un journaliste, mais d’un lanceur d’alerte, aujourd’hui se retourne contre elle. Si tant est que ça ne soit pas déjà le cas, M. Macron et Mme Zacharopoulou savent désormais, qu’en matière d’informations, crédibles, objectives et honnêtes sur le Gabon, mieux vaut se tourner sur une autre source que Libération.