Sommet sur le climat : Les « remerciements » d’Ali Bongo Ondimba à Joe Biden

Ali Bongo Ondimba a participé au Sommet sur le climat organisé à l'initiative du président américain Joe Biden les 22 et 23 avril 2021 © DR

Le Sommet sur le climat qui s’est tenu jeudi et vendredi, à l’invitation du Président américain Joe Biden, a rassemblé les plus gros pollueurs de la planète, ainsi que 5 chefs d’Etat africains dont le président du Gabon Ali Bongo Ondimba. Celui-ci a d’ailleurs chaleureusement remercier son homologue américain.

« Je remercie le Président Joe Biden de m’y avoir invité et de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer. L’Afrique, durement frappée par le réchauffement climatique, attend beaucoup de ce sommet », a écrit sur sa page Facebook Ali Bongo Ondimba, connu pour son leadership continental en matière d’environnement.

Il faut dire qu’à l’occasion de ce sommet, le président Joe Biden a annoncé une réduction de moitié des émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis d’ici 2030. Une rupture radicale par rapport au mandat de Donald Trump.

« Il faut agir avec plus de vigueur au niveau mondial pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et donner au pays du Sud les moyens d’adapter leurs économies pour relever le défi, décisif pour l’avenir de notre planète et de notre humanité », a poursuivi le numéro un gabonais, ajoutant que « la lutte contre le changement climatique doit être une opportunité de développement, un moteur de croissance, y compris pour l’Afrique ».

Pour l’Afrique, c’est d’autant plus une bonne nouvelle que le continent n’est responsable que de 4 % des émissions mondiales de CO2 alors qu’il est l’une des régions les affectées par le dérèglement climatique.

La présence de cinq dirigeants africains triés sur le volet (Gabon, Afrique du Sud, Nigéria, RDC et Kenya) à ce sommet, ouvert symboliquement à l’occasion de la journée de la Terre, marque le caractère indispensable du continent dans les efforts mondiaux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter ainsi le réchauffement de la planète à 1,5 degrés Celsius.

Si les pays du continent n’ont globalement pas à réduire des émissions, somme toute plutôt faibles, leurs actions se situent notamment dans la lutte contre la déforestation et la dégradation des sols, le choix de modèles économiques plus résilients dans l’avenir, en s’appuyant notamment sur le numérique.

Ce fut également l’occasion pour eux de demander plus de ressources extérieures, afin de lutter contre les effets actuels et futurs des changements climatiques, à l’horizon 2030 et 2050. En la matière, la coopération de l’Afrique, forte d’une démographique montante mais d’une économie encore peu polluante, est indispensable pour faire face globalement aux pires conséquences du changement climatique.