[Série] Comment Noureddin Bongo Valentin est parvenu, à son poste de coordinateur général des affaires présidentielles, à restaurer la crédibilité financière du Gabon à l’international (épisode 3)

Noureddin Bongo Valentin (ici au premier plan) en pleine réunion (archives octobre 2020) © DR

L’annonce a fait l’effet d’une bombe. Le 13 septembre, dans le communiqué final du conseil des ministres, on apprenait le départ de Noureddin Bongo Valentin de son poste de coordinateur des affaires présidentielles auquel il avait été nommé en décembre 2019. Ce départ marque en réalité une nouvelle étape de sa collaboration avec le président Ali Bongo Ondimba dont il pourrait devenir le directeur de campagne à l’occasion de l’élection présidentielle prévue en 2023 au Gabon. En attendant, quel bilan tirer de son passage à la Présidence de la République ? Dans ce troisième et dernier épisode de notre sérice, La Libreville revient sur son action en matière de restauration de la crédibilité du pays à l’international.  

Noureddin Bongo Valentin l’indique lui-même dans sa lettre ouverte adressée au président de la République le 13 septembre dernier.

« Le pilotage que j’ai effectué (à la Coordination générale des affaires présidentielles) à donner des gages de bonne gestion, pris au sérieux par les institutions financières internationales, comme l’indique la signature le 28 juillet 2021 de la Facilité Elargie de Crédit du FMI, avec à la clé un appui budgétaire sur trois ans d’environ 320 milliards de FCFA. Ou encore la revalorisation de la notation crédit du Gabon par l’agence de notation Moody’s en juillet 2021. »

Outre sur l’amélioration de l’image du Gabon à l’international, l’action de Noureddin Bongo Valentin a également eu des effets plus mesurables sur l’attractivité des investissements internationaux au Gabon, comme il le fait observer dans sa lettre ouverte au président.

Niveau inédit d’investissement privé

« La feuille de route claire adoptée par le gouvernement, sous l’impulsion du coordinateur général des affaires présidentielles, a permis de donner confiance et visibilité au secteur privé. Cela s’est traduit par un niveau inédit d’investissements privés. Le rythme des installations d’usines dans la zone industrielle de Nkok s’est fortement accéléré, avec aujourd’hui 85 usines actives, et 15 autres en phase d’investissement qui devraient entrer en production avant le premier trimestre 2022. Les usines de Nkok s’émancipent des secteurs traditionnels de l’industrie du bois et de la métallurgie, pour la production de médicaments, le recyclage de déchets plastiques, la production de ciment, contribuant ainsi à la diversification de l’économie gabonaise.

Et Noureddin Bongo Valentin de citer plusieurs exemples.

« Des investissements majeurs ont été signés avec le fonds d’investissement français Méridiam, qui s’est engagé avec le Fonds Gabonais d’Investissement Stratégique à mobiliser 179 millions d’euros, soit 117 milliards de FCFA, pour la construction du barrage hydroélectrique de Kinguélé aval, ou encore un investissement de 45,8 milliards de FCFA pour augmenter les capacités de trafic du chemin de fer. Le fonds d’investissement spécial Rise Gabon s’est quant à lui engagé à investir près de 60 milliards de FCFA pour la réalisation d’une route à péage de contournement Sud de l’agglomération de Libreville, reliant Owendo au PK15.

D’autres contrats sont en phase avancée de négociation, comme ceux portés par le consortium Eranove et Fonds Gabonais d’Investissement stratégique, pour la construction de deux nouveaux barrages hydroélectrique (Ngoulmendjim et Dibwangui) et d’une station de traitement d’eau d’une capacité de 130 000 m 3 /jour, dite Ntoum 7, dont les contrats de concession devraient être signés dans les tous prochains mois. Tous ces projets étaient réalisés auparavant via l’endettement de l’Etat ; ils sont réalisés désormais au moyen d’investissements privés et de la dette supportée par les projets eux-mêmes. Plusieurs conventions de prêts proposées par des bailleurs ont d’ailleurs été annulées ces derniers pour limiter le niveau d’endettement du Gabon.

Ces évolutions profondes contribuent non seulement à l’amélioration de la compétitivité du pays mais également à l’assainissement des finances publiques et à la soutenabilité de la dette. Elles permettent également de faire évoluer le regard porté à l’extérieur sur le Gabon.

C’est là une autre marque, que l’on espère durable, laissée par Noureddin Bongo Valentin à l’occasion de son passage à la Présidence de la République.

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