La République En Marche, le parti d’Emmanuel Macron, favorable à « un rapprochement stratégique avec le Gabon »

Ali Bongo Ondimba et Emmanuel Macron se sont parlés à de nombreuses reprises au cours des derniers mois @ DR

C’est probablement l’une des conséquences de l’activisme diplomatique des autorités gabonaises, très courtisées ces derniers temps par les puissances émergentes. Dans une note blanche, La République En Marche, le parti d’Emmanuel Macron, s’est dit favorable à « un rapprochement stratégique avec le Gabon ». 

La France craindrait-elle de voir le Gabon regarder davantage du côté d’autres partenaires ? Quoi qu’il en soit la coïncidence est troublante. En ce mois de juillet, Ali Bongo Ondimba s’est rendu successivement en Turquie, en Russie et en Afrique du Sud pour participer au Sommet des Brics (outre ses déplacements à Nouakchott pour le sommet de l’UA et à Lomé pour un sommet conjoint CEEAC-CEDEAO). En outre, une visite officielle en Chine d’ici la fin de l’année du numéro un gabonais est évoquée.

Or depuis quelques jours, une note blanche circule au sein de la République en marche, le parti d’Emmanuel Macron, archi-majoritaire à l’Assemblée nationale française. Intitulée « Pour un renforcement du partenariat stratégique entre la France et le Gabon », cette note de huit pages, divisée en quatre chapitres, est assortie de plusieurs propositions en matière de coopération économique, diplomatique, de lutte contre le terrorisme et contre le réchauffement climatique.

Bonne entente personnelle entre les présidents Macron et Bongo

« Le Gabon est l’un des rares pays stables en Afrique centrale. Il est courtisé partout dans le monde. Nous, qui disposons de liens historiques, linguistiques mais aussi économiques avec ce pays, nous aurions tort de lui tourner le dos au moment où d’autres puissances lui tendent les bras », fait valoir un député de la République en marche qui a participé à la rédaction de cette note. « La bonne entente personnelle entre les présidents Macron et Bongo [qui se sont parlés à de nombreuses reprises depuis sept mois] doit nous inciter à renforcer nos liens avec le Gabon », fait-il observer.

Dans son propos liminaire, cette note blanche évoque la réforme entreprise fin juin par le gouvernement pour permettre le retour à l’équilibre des comptes publics, la qualifiant de « nécessaire » et « courageuse ». C’est d’ailleurs là un défi commun aux deux pays car Emmanuel Macron et son gouvernement tentent eux aussi de réduire le poids des dépenses publiques et réduire les effectifs de la fonction publique alors que la dette, qui a dépassé les 2.000 milliards d’euros, ne cesse d’augmenter.

Selon leurs auteurs, cette note a vocation entre autres a alimenté les réflexions lors de la conférence des ambassadeurs, la traditionnelle réunion du corps diplomatique français fin août au Quai d’Orsay, le ministère français des Affaires étrangères.