Renouvellement du bureau du Centre Gabonais des Elections : Le camp Missambo ne décolère pas contre Me Louis-Gaston Mayila (PG41) qui dénonce, lui, la « volonté hégémonique » d’Alternance 2023

François Ndong Oiang, le président du mouvement Réappropriation du Gabon pour son indépendance et sa reconstruction (Réagir) le 11 janvier 2023 à Libreville © Facebook/Réagir Gabon

L’opposition n’en finit plus de se déchirer au sujet du renouvellement du bureau du Centre gabonais des élections. Paulette Missambo qui dirige la plateforme « Alternance 2023 » ne décolère pas à ce qu’elle considère comme le cavalier seul de Me Louis-Gaston Mayila qui pilote la PG41. Ce dernier dénonce, lui, la volonté hégémonique de sa rivale.

Après avoir directement poussé un coup de gueule contre Me Louis-Gaston Mayila mercredi dernier (lire notre article), l’Union nationale fait monter au créneau ses alliés.

Ce weekend, c’est le parti Réagir qui est allé de sa tirade. A l’instar de l’UN, ses responsables ont fustigé la démarche de la PG41 qui a élu le 12 janvier dernier trois représentants pour le renouvellement du bureau du CGE. Réagir estime que cette démarche devrait faire l’objet d’une décision consensuelle.

Mais là ne s’arrête pas la liste des griefs. Réagir a également condamné ce qu’elle qualifie de « volonté incongrue et inexplicable de la PG41 de reconduire des personnalités de l’opposition d’un bureau sortant dissous par la Cour constitutionnelle ». 

« Volonté hégémonique »

Mais le camp Mayila rejette en bloc ces accusations et contre-attaque. « C’est plutôt elle (Paulette Missambo, NDLR) qui la joue solo. Tout le monde sait que sa Plateforme Alternance 2023 n’est qu’un tremplin visant à promouvoir sa candidature ou celle d’un de ses protégés au sein de l’UN à la présidentielle », dénonçait il y a quelques joursun des responsables de PG41, très proche de Me Mayila, ajoutant : « Aujourd’hui, elle veut nous caporaliser en s’accaparant tous les postes dévolus à l’opposition au sein du bureau du CGE. Mais », a-t-il prévenu, « face à cette volonté hégémonique, nous ne nous laisserons pas faire ».

Alors qu’elle avait juré, à qui voulait l’entendre, de s’unir, l’opposition gabonaise n’en finit plus de se déchirer.